Le Nigéria, le Bénin et le Niger veulent sortir de l’impasse. Face à l’intransigeance des autorités d’Abuja de rouvrir les frontières, Cotonou et Niamey ont décidé de renforcer le contrôle de l’afflux de marchandises aux différents postes de frontière avec le géant de l’Afrique de l’ouest. Jeudi 14 novembre, indique guardian.ng, les trois pays annoncent un accord sur la mise en place d’une police des frontières commune chargée de mener cette mission.
L’équipe de patrouille commune comprendrait « la police, les douanes, l’immigration, la marine et les services de sécurité de l’Etat des trois pays ».
La patrouille devrait tenir sa première réunion à Abuja, la capitale du Nigeria, le 25 novembre, précise-t-on.
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-Réduire la contrebande-
Le Nigeria avait fermé ses frontières terrestres au Bénin et au Niger afin de réduire la contrebande de marchandises, en particulier de riz, à destination du Nigéria, ainsi que l’exportation illégale de produits pétroliers hors du pays.
Le Nigéria interdit également la fourniture d’essence aux stations-service situées dans un rayon de 20 km autour de ses frontières afin de lutter contre la contrebande.
La fermeture de la frontière nuit aux économies des voisins du Nigéria, qui servent de pays de transit pour certaines des marchandises destinées au marché nigérian. Le Niger a évalué il y a deux jours à plus de 40 milliards de F Cfa les pertes économiques liées à cette fermeture.