(24hinfo)-Un sommet conjoint des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao et Ceeac se tient ce lundi 30 juillet à Lomé à l’initiative des présidents en exercice des deux organisations communautaires-Faure Gnassingbé de la Cédéao et Ali Bongo de la Ceeac.
Le président congolais, Denis Sassou NG’uesso, est arrivé dans la capitale Togolaise pour prendre par à ce sommet inédit. D’autres chefs d’Etat des deux espaces sont attendus dans la journée de ce dimanche.
A Lomé, les dirigeants des États d’Afrique de l’ouest et du centre-une vingtaine – se retrouvent pour examiner, en profondeur, la situation sécuritaire et définir une approche commune sur la paix, la sécurité, la stabilité, le terrorisme et l’extrémisme violent dans les deux espaces sous-régionaux. Sous les auspices des Nations unies et des partenaires occidentaux, les chefs d’Etat et de gouvernement feront l’évaluation, cinq ans après la dernière conférence bipartite tenue à Yaoundé, en juin 2013, au Cameroun, des avancées dans la lutte contre le terrorisme et définir de nouveaux axes de collaboration pour traquer les terroristes et les trafiquants dans cette partie du continent.
Déjà samedi 28 juillet s’est tenue à Lomé une réunion ministérielle, qui a regroupé les ministres des Affaires étrangères et ceux en charge de la Défense ou de la Sécurité des deux espaces consacrée à l’examen et à l’adoption du projet de déclaration commune ainsi que le communiqué final devant sanctionner les travaux des dirigeants des deux communautés économiques régionales.
La réunion ministérielle a concerné les discussions sur la situation sécuritaire dans la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (Cdédéao) et dans la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) ainsi que les initiatives bilatérales et régionales de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Il ressort de cette réunion que les activités illicites transfrontalières, notamment le blanchiment d’argent ainsi que le trafic d’armes de guerre, des êtres humains et de la drogue constituent des menaces communes aux sous-régions d’Afrique centrale et d’Afrique de l’ouest.
Ces menaces, on le sait, entravent durablement la paix et la sécurité, tout comme la stabilité des États et fragilisent forcément les économies des États membres de la Cédéao et de la CEEAC.
On peut retenir selon la déclaration finale du segment ministériel que les deux organisations se sont engagées à renforcer, entre elles, les échanges d’informations et de renseignement, la coopération militaire et le partage de bonnes pratiques entre leurs Etats membres. Elles ont également décidé de jouer, dans leurs zones respectives, un rôle de coordination des différentes stratégies régionales et internationales.
Ainsi, le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de Lomé apparaît comme la consécration des efforts conjoints fournis depuis de nombreuses années par les deux régions. Ces efforts visent, surtout, à définir et à mettre en œuvre une approche commune sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique de l’ouest et en Afrique centrale.
Les questions de l’immigration des individus dans les deux espaces communautaires sous-régionaux pourraient également s’inviter aux débats des chefs d’Etat et de gouvernement présents à ce sommet. Il en est de même de l’épineuse question des fuites de capitaux au sein des deux zones économiques, franc CFA, précise nos confrères de Les dépêches de Brazzaville
À noter que onze pays sont regroupés au sein de la CEEAC, à savoir l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, la République démocratique du Congo, la Guinée équatoriale, le Tchad, Sao Tomé-et- Principe et le Rwanda. La Cédéao, quant à elle, compte quinze États membres : le Bénin, le Burkina Faso, le Cap Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée- Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, la Sierra Leone, le Sénégal et le Togo.
Avec les Dépêches de Brazzaville