(24hinfo)-Le fort taux de déforestation au Togo préoccupe le gouvernement qui s’est engagé à inverser la tendance. Le Ministère de l’environnement et des ressources forestières à travers la coordination nationale Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des Forêts (REDD+) a commandité en ce sens des études analytiques de la déforestation et de la dégradation des forêts au Togo pour faire l’état des lieux et prendre des décisions idoines.
Depuis lundi à Lomé les deux rapports, l’un portant sur l’utilisation des terres et les options stratégiques futures pour l’aménagement du territoire au Togo et le second relatif aux causes et conséquences de la déforestation et de la dégradations des forêts sont soumis aux acteurs pour validation finale.
Les études ont pris en compte les réalités de la couverture forestière dans les cinq régions du Togo avec implication de tous les acteurs. La démarche s’inscrit dans le cadre de la préparation du Togo à la REDD+.
Les travaux ont été ouverts par le Ministre André Johnson de l’environnement et des ressources forestières. Pour ce dernier, malgré les efforts et la panoplie de politiques, programmes et projets mis en place ces dernières décennies pour favoriser la gestion des forêts et lutter contre la déforestation et la dégradation, les résultats sur le terrain restent mitigés. Conséquence, le couvert végétal n’a cessé de diminuer pour atteindre un niveau critique.
Ce manque de résultat concret sur le terrain provient d’un ensemble de faiblesses cumulées d’ordre à la fois institutionnelles, juridiques, politiques, opérationnelles et financières du secteur forestier mais également d’autres secteurs connexes en lien fort avec la forêt tels que le secteur de l’énergie et de l’agriculture’, a déclaré André Johnson.
La réalisation des deux études vise notamment à combler ces lacunes et permettre donc de disposer de données précises et d’affiner un peu plus les axes stratégiques préliminaires de la stratégie nationale REDD+, a-t-il souligné.
Dans la pratique, les études recommandent la mise en place coordonnée et intégrée d’un cadre d’intervention pour mener les actions et parvenir dans les 5 prochaines années à une gestion durable des forêts et à un accroissement du patrimoine forestier. L’usage de l’énergie renouvelable est également souhaité.
A noter que l’ouverture des travaux a connu la présence du coordonnateur nationale REDD+, Hemou ASSIH .
Charly