(24hinfo)-Après les polémiques, les précisions. Alpha Condé le professeur des universités, l’un des facilitateurs dans la crise Togolaise s’est prêté à ce jeu en expliquant le fond du dernier communiqué de la facilitation publié à l’issue des consultations de la semaine dernière à Lomé.
Chez nos confrères de la Radio France internationale et France 24, le président Guinéen a tenu à faire une mise au point sur le ‘souhait’ dans le communiqué de la facilitation d’organiser les élections législatives au plus tard fin novembre 2018.
‘Nous n’avons pas appelé à des élections. Le problème qui se pose c’est que l’opposition reproche au gouvernement de préparer les élections sans consensus. Nous avons dit si le parlement arrive à la fin et qu’il n’y a pas consensus, ils peuvent dire que le parlement est légitime. Nous avons donc demandé que comme l’a dit la constitution, le parlement actuel soit en place jusqu’à élection d’un nouveau parlement et que le gouvernement arrête la préparation des élections. Evidemment, il serait irresponsable pour nous aussi de ne pas dire une date indicative, nous avons bien dit une date indicative’, dit-il, précisant que les positions entre le pouvoir et l’opposition sont ‘trop éloignés’.
‘ Il y a eu quelques pas, ceux qui ont été arrêtés dans le cadre des manifestations ont été libérés. Le gouvernement a accepté que l’opposition puisse reprendre ses manifestations en accord avec les forces de sécurité pour que cela n’aboutisse pas à des morts ou à des destructions des biens publics. Au début, après ma rencontre avec les opposants, on a même libéré des imams alors qu’on les accusait de djihadisme. On ne peut pas dire qu’il n’y a pas eu de progrès mais nous sommes loin de la solution. Les positions du pouvoir et du gouvernement sont très éloignées. Mais nous ne désespérons pas. Nous pensons que progressivement nous arriverons à les amener au consensus. Déjà, il y a deux acquis fondamentaux : les élections à deux tours et la limitation des mandats à deux’, souligne le président Guinéen.
Faure Gnassingbé doit-il se représenter en 2020, le président Guinéen a précise : ‘Nous ne sommes pas un syndicat de chefs d’Etat qui nous soutenons entre nous, mais nous ne sommes pas non plus des pyromanes. Ce qui importe pour nous, c’est qu’on tienne compte de la volonté du peuple togolais et qu’il y ait un gouvernement qui l’accepte et qui représente ses intérêts et que le pays se développe. Nous ne soutenons ni le président Faure ni l’opposition. J’ai déjà dit au niveau de l’Union européenne qu’au niveau de l’Union africaine, nous ne sommes pas un syndicat de chefs d’État. Nous devons respecter les droits de l’homme et nous devons appliquer la démocratie tel que nous le voyons nous-mêmes, pas comme on nous l’impose. Nous connaissons les règles universelles de la démocratie mais c’est notre responsabilité. Mais nous ne sommes pas complices, nous ne nous défendons pas les uns les autres’.