(24hinfo)-La morgue du CHU Sylvanus Olympio de Lomé la plus grande du pays avec 194 places sera fermée du 15 juillet au 15 septembre pour des travaux de réhabilitation. 192 corps actuellement conservés dans cette morgue devront être retirés par les parents défunts au plus le samedi 14 juillet prochain.
Cette décision de retrait des corps et de fermeture de la morgue prise par le ministre de la santé , Moustafa Mijiyawa a été mal accueillie par l’opinion publique. Sur les réseaux sociaux, chacun y va de son commentaire. Mercredi matin sur une radio privée, un responsable de la Ligue Togolaise des consommateurs a simplement demandé au ministre de revenir sur sa décision. Elle a d’ailleurs envoyé un courrier en ce sens au patron de ce département a-t-on appris.
Sur place, la direction du CHU Sylvanus Olympio s’active pour le démarrage effectif des travaux de réhabilitation et de rénovation avec entretien et maintenance de la Morgue à la date indiquée c’est-à-dire le 15 juillet.
‘Tous les corps doivent être retirés parce que toutes les installations de la morgue seront réhabilitées afin de doter l’hôpital universitaire d’une morgue moderne répondant aux normes de conservation des cadavres’, nous confie une source officielle.
‘Les travaux vont durer effectivement trois mois et seront exécutés par Anapha International, une société spécialisée dans le génie médical, dans les solutions globales, salles d’autopsie et morgue, installation et gestion locative d’équipements médicaux, retenue à l’issue d’un appel d’offres’, confirme l’inspecteur central du Trésor Akotia Yawo directeur adjoint chargé de la gestion financière et comptable du CHU.
Ce qui sera fait
En effet, selon la direction du CHU SO, c’est tout le bâtiment de la morgue qui sera réhabilité. Tous les anciens casiers de conservation des cadavres seront remplacés par des équipements modernes qui permettront de recevoir, dans le respect et la dignité, tous les corps qui y seront admis. La capacité de la morgue sera augmentée passant de 194 à 305 places avec l’intégration d’une salle d’autopsie, -qui n’existait- pas avant et la création d’un environnement de sécurité sanitaire et d’hygiène au sein de la morgue de Lomé.
‘Aujourd’hui les gens se plaignent de la conservation des corps à la morgue de Lomé, les odeurs par ici et par là qui polluent l’environnement jusqu’aux habitants des environs et c’est le moment pour nous de tout refaire et adapter notre morgue aux normes modernes’, souligne M. Akotia pour qui, dans trois mois, tous ces manquements seront bientôt de simple souvenir pour le personnel, les parents défunts et les populations environnantes de la morgue.
Interrogé sur le référencement des cadavres dans les autres morgues de la région-Tsévié, Lomé-Commune, Aného…, notre interlocuteur nous signifiait qu’il s’agit d’une décision temporaire en raison des travaux.
‘Les gens se demandent pourquoi, le CHU ne peut pas créer une morgue provisoire pour recevoir les corps en attendant, mais disons nous la vérité, c’est de l’investissement. Pour ce qui concerne le CHU, une salle a été aménagée pour accueillir pour 24 ou 48 heures les corps des malades qui décèdent à l’hôpital avant le retrait par les parents mais nous n’allons pas recevoir des corps venant de la ville’, dit-il, précisant à propos des corps à problèmes, qu’une lettre sera envoyée au procureur de la République qui décidera de la suite
Pour lui, le souhait est que la morgue soit vidée au plus tard le 14 juillet pour le démarrage effectif des travaux. Après trois mois toutes les conditions de conservation des corps seront réunies à la morgue de Lomé et ‘nous commencerons par recevoir des corps’, assure-t-il.
A noter que cette réhabilitation est prévue depuis des années par l’administration du CHU SO. La contractualisation de quatre départements de l’hôpital dont la morgue a simplement fait accélérer le dossier pour de meilleurs rendements. La radio actuellement fonctionne et le scanner toujours en maintenance.
Le financement de la rénovation de tous ces équipements est assuré par l’Etat Togolais et le CHU S O.
Charles Djade