Lancé officiellement ce samedi 3 mars à Lomé, le mouvement dénommé ‘DO NO HARM’ et porteur d’un projet qui porte le même nom, s’est fixé comme objectif, la promotion de la paix et le vivre ensemble au Togo. Une sorte de retour aux valeurs citoyennes dans une société en perte d’identité.
Les animateurs sont notamment l’Université de Lomé(UL), le Collectif des jeunes pour le développement (CJD), l’Union des ONG du Togo et d’autres associations(UONGTO).
En effet, le principe de citoyenneté est aujourd’hui, et plus que jamais soumis à rude épreuve. Les actes d’incivilité, d’une part, perpétrés ici et là, les dégradations de biens publics, la recrudescence de petits incidents tels qu’insultes ou manque de politesse, les idéaux xénophobes et extrémistes, d’autre part, ne cessent de menacer l’édifice, déjà fragile, du vivre ensemble.
Ce constat, aussi accablant que partagé quasiment de tous, n’est pas une fatalité en soi et de ce fait nous impose l’impérieuse nécessité de réfléchir sur les moyens et les outils appropriés pour éviter à ce que ça ne dégénère encore et davantage. Car, il s’agit là de notre vivre ensemble, de notre cohésion sociale et de notre avenir commun qui est en jeu.
C’est à cet égard que le Mouvement ‘Do No HARM’ porteur d’un projet souhaite dérouler des actions en parallèle à celles déjà menées par les pouvoirs publics pour un véritable changement de comportement des citoyens et l’émergence d’institutions fortes et stables, animées par des femmes et des hommes de qualité, responsables, épris de valeurs éthiques et morales, républicaines et citoyennes.
Que comprendre du projet ‘DO NO HARM’ ? Il s’agit explique Orphé Adom, vice-président et coordonnateur du CJD, de parvenir grâce à des actions, messages contribuer à diminution l’incivisme, améliorer la compréhension des libertés individuelles, du droit de manifestation (qui peut se faire sans casse ni violence) et l’émergence des attitudes citoyennes chez les cibles du projet (surtout les jeunes).
‘‘DO NO HARM’ est le principe de l’innocuité selon lequel, tout acte doit éviter de causer du tort, de faire du mal ou de nuire à autrui ou à la paix de tous. Ce principe est aussi le fondement de L’AGIR POUR BATIR LA CITE (ABC)’, a-t-il dit.
L’idée est de contribuer au changement des comportements, attitudes et langages empreints de violence et de destruction (qui sous-tendent ou qui sont porteurs de conflits dangereux) au cours des revendications socioprofessionnelles, sociopolitiques, sur les lieux de travail, dans les établissements scolaires et universitaires, les hôpitaux et centres de santé, les marchés, la circulation, les cellules familiales et les lieux de culte pour un meilleur vivre ensemble et une paix durable au Togo.
Concrètement, il s’agit d’amener les groupes cibles à comprendre, adopter et pratiquer les principes du ‘ DO NO HARM’ à tout moment et en tout lieu, convaincre les Autorités et l’Assemblée nationale à voter une loi qui règlemente l’usage des réseaux sociaux au profit du vivre ensemble et de la paix durable au Togo puis améliorer les capacités locales de mobilisation, d’élaboration et d’évaluation des réponses aux différentes causes de l’incivisme et de la violence.
A la fin du projet qui s’étendra sur une longue durée, les initiateurs souhaitent voir dans la société togolaise une diminution d es violences au sein des ménages, la réduction des casses et débordements au cours des manifestations ainsi que la diffamation du pays sur les chaines internationales et la propagation des clichés et stéréotypes négatifs sur le pays sur les réseaux sociaux.
‘DO NO HARM ‘, en rappel est un mouvement citoyen de la société civile qui se veut regrouper des associations, des ONG, des syndicats, des groupes de jeunes, des mouvements d’étudiants, des médias, des organisations religieuses, des organisations féminines, des Organisations à Base Communautaire (OBC) et des chefs traditionnels pour contribuer à développer des comportements fondés sur les principes du vivre ensemble au Togo.
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