Afin de faciliter la remontée des avis, des plaintes et des suggestions aux projets et promouvoir la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des fonds alloués par les partenaires, l’Agence Nationale d’Appui au Développement à la Base (ANADEB) va se doter d’un mécanisme de gestion des plaintes. Le dispositif concerne dans une première phase, deux projets financés par la Banque Mondiale à savoir, les filets sociaux et services de base (FSB) puis opportunités d’emploi pour les jeunes vulnérables (EJV).
Le mécanisme validé ce mercredi 29 mai à Lomé par les parties prenantes aux projets, est un système qui permettra de « recevoir, instruire et traiter de manière équitable et efficace et résoudre les griefs résultants de la mise en œuvre des projets concernés ». « C’est un instrument qui accorde aux parties prenantes le droit de dénoncer les abus, les insuffisances, les violations de droits ou des accords passés et de demander la réparation ou la cessation du fait préjudiciable », indique l’ANADEB.
« Celui qui parle de développement, parle de la bonne gouvernance. Et ce mécanisme donne l’opportunité aux populations de faire part de leurs opinions sur la gestion des projets dans leurs communautés afin que des choses soient améliorées au niveau des porteurs de projets. Et cet atelier a pour but d’amener toutes les parties prenantes à une gestion efficiente et efficace des ressources qui font partie intégrante du développement de notre pays », a expliqué Kokou Koumah Tofio, Coordonnateur opérationnel délégué du projet FSB.
Les plaintes dans le contexte du FSB et EJV doivent se rapporter directement aux engagements pris (les critères d’éligibilité des bénéficiaires, les responsabilités des parties prenantes, les activités du projets, les zones d’intervention d’autres codes de conduite ou lignes directives, etc).
Par exemple, précise M. Koumah Tofio, dans le cas du projet EJV, les plaintes peuvent porter sur le pointage de quelqu’un par le chef d’équipe qui a pourtant été absent aux travaux, l’exclusion d’une personne handicapée à se faire enregistrer comme candidate aux THIMO ou à participer aux travaux après qu’elle ait été sélectionné etc.
Dans le cadre du projet FSB, ajoute-t-il, la plainte peut être relative à un ménage estimant être éligible mais non inclus dans la liste des bénéficiaires, l’imposition d’une maman cantine par un membre influant de la communauté,-directeur d’école, président de CDQ ou un enseignant..
Le dispositif est constitué à trois niveaux : village, régional et national. Dans les villages, une victime peut saisir le comité de gestion des plaintes mis en place et composé de trois personnes –le chef en qualité de président, le président de CVD et son secrétaire. Ainsi de suite. Le comité national a pour président la directrice générale de l’ANADEB, Katanga Mazalo. Le comité du village a dix jours à partir de la date de réception de la plainte d’apporter des solutions idoines si cela relève de sa portée.
Le traitement de toute plainte respectera les valeurs comme l’équité, l’objectif, la simplicité, l’accessibilité, l’efficacité, la rapidité, la proportionnalité , la participation et l’inclusion sociale.
La rencontre de validation a vu la participation de la DG de l’ANADEB, du DC du ministère du développement à la base, ministère de tutelle de l’Agence, des préfets, des experts et autres acteurs.