
Des conseillers municipaux « ont manqué à leurs obligations », peut-on lire dans un communiqué de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), publié dimanche. Nouvellement élus, des responsables du parti d’opposition, notamment dans les communes de Golfe 3 et Amou 2, « auraient, en dehors de leurs aires de compétence et sans aucun mandat à cet effet, pris des décisions contraires aux instructions du parti et à ses intérêts ».
La formation politique accuse ses élus d’avoir accordé des voix à des candidats de l’Union pour la République (UNIR), le parti au pouvoir, lors des élections des maires, entre le 13 et le 15 septembre. « Ils ont décidé de voter UNIR sans consulter le parti, explique à Jeune Afrique une source au sein du parti. La discipline doit être de rigueur au sein d’une formation politique et la ligne de conduite qui a été fixée doit être respectée ».
Pour « vérifier les faits », « identifier les personnes concernées » et proposer, le cas échéant, des « sanctions disciplinaires », un comité compétent sera mis en place. Ce dernier devrait se réunir « dans les jours à venir et les textes du parti feront foi », précise notre source.
Justement, l’article 41 du statut du parti prévoit que les élus locaux de l’ANC doivent respecter « en toutes circonstances la ligne politique et les directives du parti ». En cas d’infraction à cette règle, « les dispositions relatives à la discipline et aux sanctions prévues par les statuts et le règlement intérieur du Parti leur sont applicables ». Les sanctions peuvent aller du simple avertissement à l’exclusion.
Charles DJADE