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Manifestations sur le campus de Lomé : un dérapage peut conduire à l’exclusion définitive des établissements publics du Togo

Depuis le 25 juin, un nouveau texte réglemente à l’Université de Lomé l’organisation, la gestion et la sécurisation des réunions et manifestations  sur le campus universitaire. Selon l’arrêté signé par  le président, professeur Dodzi Kokoroko, l’encadrement d’une réunion ou d’une manifestation sur le campus universitaire de Lomé, ne peut empêcher la possibilité d’intervention des forces de sécurité nationales à la  demande du président.  Tout dérapage ou acte  répréhensible commis lors d’une réunion ou manifestation expose les organisateurs à des sanctions et ou à des mesures disciplinaires, sans préjudice des autres  poursuites judiciaires qui peuvent être engagées à l’encontre des auteurs.   Suivant le degré de l’acte posé,  les sanctions peuvent aller  d’un avertissement à l’exclusion de l’UL pour une durée maximum  de cinq ans, l’exclusion définitive de l’Université, l’exclusion de tout établissement public d’enseignement supérieur du Togo pour une  durée maximum de  cinq ans ou encore l’exclusion définitive de tout établissement public d’enseignement supérieur  du Togo en passant par le blâme.

Pour les autorités universitaires,   le nouveau texte vise à garantir  un campus apaisé qui veut préserver les valeurs du vivre ensemble au sein de la communauté universitaire  face à la montée, ces dernières années, de mouvements et associations professionnels dont les revendications corporatives ne sont pas toujours sans incidence néfaste sur le fonctionnement normal des activités à l’Université.

  Le présent arrêté signé est   le fruit, explique la présidence de l’Université de Lomé   d’un travail d’ une commission  inclusive composée d’enseignants-chercheurs, d’étudiants, de syndicalistes, de membres du personnel administratif de l’UL et de personnes ressources provenant de différentes catégories de la société togolaise, notamment un représentant de la cour suprême, un colonel de la gendarmerie nationale, un commissaire principal de la police nationale, des défenseurs des droits de l’homme, des hommes de média.

Leur mission était de mener  des réflexions sur la sécurisation des manifestations à caractère revendicatif sur le campus. En détails ils ont  analysé  les causes et les dysfonctionnements des manifestions à caractère revendicatif sur le campus , proposé une procédure décrivant clairement toutes les étapes pour l’autorisation ou le refus de manifester, de structurer un manuel de conduites à tenir par chaque catégorie composant la communauté universitaire lors des manifestations non autorisées, violentes et d’intervention des forces de sécurité  et enfin identifier les termes mal compris du glossaire de la sécurité sur un campus et formuler des définitions claires à l’usage de toute la communauté.  

Lire l’arrêté ici

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