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Togo : le CAR prépare discrètement l’après Agboyibo Yawovi

Le Comité d’action pour le renouveau (CAR, opposition), dirigé par Yawovi Agboyibo décédé le 30 mai 2020 se  prépare à tourner la page du bélier noir. Le dimanche 8 novembre à Lomé,  le comité Directeur et le Conseil Sénatorial du parti  ont décidé de la continuité des organes statutaires du parti, par une réaffectation des charges dans l’ordre des membres du bureau national.

« Le décès de notre Président national coïncide avec la fin du mandat du bureau national actuel. Comme nous ne pouvons pas faire les obsèques du Président et organiser le congrès, nous nous sommes référés à nos statuts qui disent que lorsqu’on se retrouverait dans une situation pareille, nos deux organes notamment, le Comité Directeur et le Conseil Sénatorial doivent se réunir en Assemblée conjointe pour prendre des décisions qui s’imposent », explique Nicolas AGBO, cadre de ce parti.

Avant de préciser qu’à l’issue de la réunion, les cadres ont à l’unanimité, convenu  que la date du prochain congrès du CAR, soit fixée après les obsèques de Me Yawovi Agboyibo.

De fait, les  organes issus du congrès extraordinaire des 13 et 14 janvier 2017 resteront  en place jusqu’au prochain congrès. Il est également acté la création d’une cellule stratégique auprès du Bureau National.

Né  en 1943 à  Kouvé dans la préfecture de Yoto, il est avocat de formation et militant des droits de l’homme.

Me Agboyibo 76 ans a été à l’origine de la création de la Commission nationale des droits de l’homme, fondée en 1987 et dont il est le premier président (1987-1990).

Lire aussi-Présidentielle. Agboyibo : les résultats provisoires suscitent de « sérieuses interrogations »

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Malgré le poids de son âge, il a fait un come back à la tête de son parti en 2016, à l’origine d’une crise interne ayant entrainé le départ de nombreux de ses anciens lieutenants, dont Dodzi Apévon, qui lance son propre parti, les FDR.

Avec son décès, c’est tout un grand connaisseur de l’histoire du Togo et acteur politique qui s’éteint. Il rejoint ainsi, celui qu’il a remplacé à la primature en 2006, Edem Kodjo, aussi ancien premier ministre décédé en région parisienne le 11 avril.

 

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