Chaque seconde peut potentiellement être fatale. Voilà le credo de la direction du CHR Dapaong (situé à plus de 600 km au nord de Lomé) qui a mis en place une organisation interne bien huilée pour la prise en charge des patients accidentés de la route.
En 2021, la région des savanes qui a pour chef-lieu Dapaong a connu de multiples accidents de la route qui ont entraîné des pertes en vies humaines et plus de 2500 blessés. Au dernier trimestre, trois accidents graves ont cristallisé la mémoire des populations en termes de nombre de décès sur le champ. L’évacuation des blessés en grand nombre au CHR Dapaong a nécessité une mobilisation rapide du personnel de soins et administratifs pour une administration adéquate et urgente des soins.
La réaction prompte guidée par le dévouement des agents au cours de la prise en charge a permis d’enregistrer zéro décès d’accidenté au CHR-Dapaong et s’intègre dans une stratégie globale planifiée et exécutée pour la satisfaction des patients.
Il en est de même dans les autres services de l’établissement public contractualisé par le gouvernement depuis 2018.
Interrogé par 24heureinfo, le Directeur du CHR Dapaong, Atcha-Gani Ouro-Djeri avance trois raisons qui expliquent cette avancée :
D’abord, la mobilisation des ressources humaines. Dès l’alerte donnée, tous les agents au poste dans les services sont saisis pour appuyer le service de la chirurgie.Le personnel de soin en repos est contacté pour se joindre à l’équipe déjà en place au CHR. Cette mobilisation du personnel, gage de la réussite du plan, devrait se terminer dans les 30 min qui suivent l’alerte.
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Ensuite, la préparation de la salle d’accueil. Elle consiste à faire le vide à la réanimation chirurgicale tout en s’assurant de la continuité des soins des patients déplacés dans les salles d’hospitalisation.
Enfin, la prise en charge des patients. A l’arrivée au CHR-Dapaong, un tri des patients est réalisé sous la supervision du médecin chirurgien Docteur Séna Agbégnigan Tchalla. Ainsi, les blessés les plus graves sont amenés au bloc pour les interventions, les moins graves en hospitalisation et ceux légèrement blessés à la petite chirurgie.
Pour des évacuations éventuelles vers d’autres centres de santé, le chauffeur et l’infirmier ou l’anesthésiste identifiés au préalable s’en occupent.
« En fonction des lésions, les ordonnances sont émises simultanément au tri des patients. Les administrateurs signent des bons pour la sortie des médicaments à la pharmacie pour la prise en charge des patients », poursuit le directeur Ouro-Djeri qui salue l’abnégation et le caractère professionnel du personnel du CHR-D.
Notons que la satisfaction au service de la chirurgie est passée de 84% en janvier 2021 à 88% en décembre 2021.
