
Il n’est pas d’accord et il l’affirme. Wolou Komi, professeur de droit et président du parti Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR), estime que l’initiative de la modification constitutionnelle entreprise par certains députés pourrait entraîner un chaos social.
« Modifier la constitution dans un contexte d’illégalité ne peut qu’engendrer un chaos social. Il y a beaucoup à dire sur le contenu des modifications proposées, notamment en ce qui concerne leur conformité constitutionnelle. Mais nous aurons l’occasion d’en discuter. Pour l’instant, sur le principe même de la modification, la démarche est manifestement contraire à l’esprit de la constitution », assure l’universitaire sur une radio locale.
A cet effet, il appelle le chef de l’État à éviter au Togo de sombrer dans le chaos social.
« La constitution ne donne pas au parlement le pouvoir de modifier la constitution alors que nous sommes en fin de mandat. Il n’y a ni urgence ni impossibilité d’organiser de nouvelles élections », a-t-il souligné.
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Et d’ajouter : « L’article 52 n’a pas pour but d’autoriser une prolongation artificielle du mandat des députés. Il existe une différence entre l’exercice d’un mandat et le maintien en fonction une fois que le mandat a pris fin », a-t-il martelé.








