Le tribunal judiciaire de Paris devrait annoncer sa décision lundi dans l’affaire impliquant Pascaline Bongo, la fille aînée de feu le président gabonais Omar Bongo et sœur de l’ancien président Ali Bongo. Il s’agit d’une affaire d’attribution de marchés publics au Gabon impliquant Pascaline Bongo devant le tribunal pour corruption passive.
Le tribunal judiciaire de Paris doit rendre sa décision ce lundi 22 avril 2024 dans l’affaire concernant Pascaline Bongo, la fille aînée du défunt président gabonais Omar Bongo et sœur du président déchu Ali Bongo. Elle est jugée pour corruption passive d’agent public étranger au début des années 2010 au Gabon.
Pascaline Bongo, âgée de 67 ans, est soupçonnée par le Parquet national financier (PNF) d’avoir accepté d’intervenir en faveur de la société d’ingénierie française Egis Route dans l’attribution de marchés publics, contre la promesse de huit millions d’euros de rétrocommissions.
Cependant, elle récuse cette accusation, affirmant que l’affaire était personnelle à son frère, le président déchu Ali Bongo, et qu’elle n’aurait eu aucun pouvoir pour influencer une telle décision.
Malgré l’absence de perception effective des huit millions d’euros, le parquet estime que cela n’ôte rien au caractère initial de corruption. Lors du procès qui s’est tenu en janvier et février, le parquet a requis une peine de trois ans d’emprisonnement, dont un an ferme, et une amende de 150 000 euros pour Pascaline Bongo.
Quant aux autres prévenus, des peines de deux à trois ans d’emprisonnement assorties du sursis ont été requises, ainsi que des amendes allant jusqu’à 750 000 euros pour l’entreprise impliquée.
Les avocats de tous les prévenus ont plaidé en faveur de la relaxe de leurs clients, contestant les accusations portées contre eux.