
Dans une interview fleuve accordée à Jeune Afrique, le ministre du Fonction publique, du Travail et du Dialogue social, Gilbert Bawara tacle sévèrement les deux députés élus de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, de l’Alliance nationale pour le Changement (ANC), et de Paul Dodji Apévon, des Forces démocratiques pour le renouveau (FDR) et qui ont refusé. Une décision prise pour s’opposer à la nouvelle constitution. Pour ce proche du président Faure Gnassingbé, ils doivent aller jusqu’au bout de leur logique et demander à leur maires et conseillers municipaux de quitter leur poste.
Jeune Afrique : Que pensez-vous des députés élus à l’issue des législatives du 29 avril 2024 mais qui refusent de siéger en raison de leur opposition à la nouvelle Constitution?
Gilbert Bawara : C’est un contre-sens. Ils doivent aller jusqu’au bout de leur logique et devraient aussi demander à leurs maires et à leurs conseillers municipaux d’abandonner leurs postes. Ils devraient aussi dire aux Togolais ce que feront leurs conseillers régionaux et ce que sera leur attitude à l’occasion des prochaines élections sénatoriales et du renouvellement des conseillers municipaux en 2025…
Quand vous êtes maire et que vous dites que vous ne souscrivez pas à la nouvelle Constitution qui régit tous les aspects de la vie nationale, cela constitue un manque de respect pour vos électeurs, un manque de considération pour vos administrés. Vous vous condamnez à l’inaction et à l’impuissance.
Je ne juge pas. Ce sont simplement des constats et des questionnements. Ils illustrent une incohérence et un illogisme patents et frappants ! Pour finir, cela entraînera le découragement des militants et des sympathisants, qui se sentiront bernés et abusés ».
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