Lors du 64e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara a annoncé le 6 août une mesure de clémence notable, tout en conservant une approche stricte sur certains dossiers politiques sensibles.
Dans son discours, il a déclaré : « Conformément à l’article 66 de la Constitution, j’ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à environ 2400 détenus condamnés pour des infractions mineures. » Cette initiative concerne un grand nombre de prisonniers, illustrant la volonté du gouvernement de faire de cette commémoration un symbole de pardon.
Cependant, le discours n’a pas évoqué d’amnistie pour Laurent Gbagbo ou d’autres personnalités politiques majeures impliquées dans la crise post-électorale de 2010-2011, une omission significative dans un contexte où la réconciliation nationale demeure un enjeu délicat.
Par ailleurs, le président ivoirien a explicitement indiqué que la grâce présidentielle ne concerne que les « infractions mineures », excluant ainsi les condamnés pour crimes graves ou délits politiques majeurs, et maintenant une position ferme vis-à-vis de certains opposants politiques.