Onze opposants maliens, arrêtés le 20 juin 2024 pour complot contre les autorités légales et réunion illégale, ont été libérés jeudi 5 décembre soir, marquant un apaisement notable de la situation politique au Mali.
La justice malienne leur a accordé une liberté provisoire après leur interpellation lors d’une « réunion privée » au domicile de l’ancien ministre Moustapha Dicko. Parmi les personnes libérées figurent d’anciens ministres, ainsi que des dirigeants de partis et mouvements politiques ayant signé une déclaration le 31 mars, dans laquelle ils exhortaient la junte à transférer le pouvoir aux civils.
Leur libération a été confirmée par leurs proches. Présentés devant un juge du tribunal de la Commune V de Bamako, ils ont pris connaissance des modalités de leur remise en liberté : aucun contrôle judiciaire ne leur a été imposé, et ils conservent la liberté de voyager.
Pour rappel, les signataires de la déclaration du 31 mars avaient appelé à une élection présidentielle « dans les meilleurs délais », suscitant l’indignation des autorités.
La junte au pouvoir, qui s’était engagée à remettre les rêves du pays aux civils d’ici fin mars 2024 après une présidentielle prévue en février, a depuis rapporté l’examen à une date indéterminée.