
Le président béninois Patrice Talon a une nouvelle fois mis fin aux spéculations sur un éventuel troisième mandat. Devant plusieurs personnalités politiques ce mardi, le chef de l’État, âgé de 67 ans, a confirmé qu’il quittera le pouvoir en avril 2026, à l’issue de son second mandat.
« En 2026, je passerai la main. Ce n’est pas une promesse, c’est une certitude », a-t-il déclaré, visiblement déterminé à faire de l’alternance une norme en République du Bénin.
Ce rappel intervient alors que des voix, tant au sein de la classe politique que dans l’opinion publique, s’interrogeaient sur ses intentions réelles à l’approche de la prochaine échéance électorale.
Lire aussi-Angélique Kidjo entre dans l’histoire : Patrice Talon salue un « exploit historique »
Patrice Talon a tenu à dissiper tout doute :
« Je suis fidèle à mes engagements. Le Bénin a besoin d’une démocratie qui fonctionne avec des institutions solides, pas avec des hommes forts. »
Une vision de l’alternance assumée
Depuis le début de son premier mandat en 2016, Talon a toujours affirmé qu’il ne chercherait pas à modifier la Constitution pour prolonger son pouvoir. En réaffirmant aujourd’hui cette position, il se pose en garant du respect des règles démocratiques dans une région souvent marquée par des transitions contestées ou des prolongations de mandat controversées.
Un départ programmé, une succession incertaine
Si le chef de l’État a clarifié son avenir personnel, il n’a donné aucune indication sur celui de son camp politique. À moins d’un an du scrutin présidentiel, le flou demeure sur le nom de celui ou celle qui portera les couleurs de la majorité au pouvoir. La course à la succession est donc ouverte, avec son lot d’ambitions et de tractations.
Talon, lui, semble déjà tourné vers la sortie, insistant sur le poids de la fonction :
« Dix ans, c’est suffisant. Servir son pays, c’est aussi savoir partir à temps. »