Après plusieurs jours de silence et sous une forte pression diplomatique du Burkina Faso, la Côte d’Ivoire a finalement réagi officiellement ce mardi à propos du décès d’Alain Christophe Traoré, dit Alino Faso, survenu en détention à Abidjan.
La capitale économique ivoirienne a adressé ses condoléances au gouvernement burkinabè et assuré son engagement à rendre publics les résultats complets de l’enquête en cours. Abidjan maintient la version officielle du suicide par pendaison avancée dès les premières déclarations du Procureur, tout en se déclarant prête à coopérer « dans un esprit de fraternité et de transparence ».
De son côté, Ouagadougou rejette catégoriquement cette thèse et dénonce un « retard injustifié » dans la communication autour de ce décès. Le Burkina Faso réclame également le rapatriement immédiat du corps de son ressortissant pour une autopsie indépendante.
Alino Faso, militant politique bien connu, était détenu depuis janvier 2025 sous des accusations d’espionnage que le Burkina Faso qualifie d’infondées. Sa mort a profondément choqué l’opinion publique burkinabè, qui exige désormais vérité et justice.
La tension diplomatique entre les deux pays reste palpable, alors que les regards sont braqués sur cette affaire qui soulève de nombreuses interrogations.
