
À l’occasion de la neuvième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD9), un forum spécial consacré au partenariat Afrique–Océan Indien s’est tenu à Yokohama.
Le Togo y a présenté une vision ambitieuse et pragmatique pour redéfinir les relations économiques entre le continent africain, le Japon et les pays riverains de l’Océan Indien.
Trois priorités mises en avant
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Un hub logistique et industriel en Afrique de l’Ouest
Grâce à sa position géographique et à ses infrastructures portuaires modernes, le Togo propose de devenir une plateforme régionale au service du commerce africain et international. Lomé se présente ainsi comme une porte d’entrée privilégiée de la Zone de libre-échange continentale africaine. -
Des chaînes de valeur co-construites
Le pays appelle à dépasser le simple rôle de transit pour aller vers une véritable industrialisation partagée. Cela passe par le développement de filières intégrées, la valorisation des ressources locales, le transfert de technologies et la création d’emplois qualifiés, notamment pour la jeunesse. Les secteurs stratégiques identifiés incluent l’automobile, l’énergie, le numérique et l’agro-industrie. -
Un espace de convergence stratégique
Le Togo propose de considérer l’Océan Indien comme un prolongement naturel des échanges entre l’Afrique et l’Asie. Son port en eau profonde pourrait devenir un maillon essentiel reliant l’Atlantique et l’Océan Indien dans une logique de connectivité intercontinentale.
Une approche durable et inclusive
Au-delà de l’économie, la démarche togolaise insiste sur l’importance d’intégrer des dimensions humaines et environnementales. L’accent est mis sur le développement d’une économie bleue et verte, capable de générer une croissance respectueuse des populations et de l’écosystème maritime.
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Un engagement au service de l’Afrique
Cette vision traduit la volonté du Togo de contribuer activement à la transformation structurelle du continent et à la construction de partenariats équitables avec ses partenaires internationaux. Elle s’inscrit dans une dynamique de long terme visant à renforcer la place de l’Afrique dans les échanges mondiaux.