Le bras de fer diplomatique entre le Mali et la France franchit une nouvelle étape. Après l’expulsion à Paris de deux diplomates maliens en poste, les autorités de transition maliennes ont répliqué en déclarant « persona non grata » plusieurs membres du personnel de l’ambassade de France à Bamako.
Selon une note officielle du ministère malien des Affaires étrangères, ces agents disposent d’un délai très court pour quitter le territoire national. Bamako évoque une « riposte légitime » à la décision française jugée « arbitraire et injustifiée ».
Cette escalade survient dans un climat déjà tendu. Le 14 août dernier, les autorités maliennes ont annoncé l’arrestation à Bamako d’un diplomate français présenté comme un agent de la DGSE. Une accusation rejetée par Paris, qui a préféré expulser deux diplomates maliens en signe de représailles.
Depuis plusieurs années, les relations entre Bamako et Paris se sont considérablement dégradées. En 2022, l’ambassadeur de France avait déjà été sommé de quitter le Mali, suivi du retrait forcé des troupes françaises. Depuis, le Mali a choisi de renforcer de nouveaux partenariats sécuritaires et économiques, notamment dans le cadre de la Confédération des États du Sahel (AES).
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Dans un discours aux Nations Unies en 2024, le Premier ministre malien par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga, avait averti : « Pour chaque acte hostile, nous réagirons par réciprocité. » Un message que les événements récents semblent confirmer.
Pour Bamako, cette décision dépasse le simple cadre bilatéral. Elle marque une volonté affirmée de défendre sa souveraineté et de redéfinir les rapports avec l’ancienne puissance coloniale. De son côté, Paris n’a pas encore réagi officiellement à l’annonce malienne.
