
Les récentes arrestations de personnalités critiques à l’égard du régime continuent de susciter de vives réactions dans l’opinion. Samedi, la coordinatrice de la CDPA, Kafui Adjamagbo-Johnson, a exhorté les Togolais à dépasser la simple dénonciation pour engager une véritable mobilisation citoyenne.
Des interpellations qui font débat
Parmi les personnes arrêtées figurent l’ancienne ministre des Armées, Marguerite Gnakadé, encore détenue, ainsi que son fils Jonathan Gnassingbé et l’artiste Aamron, tous deux remis en liberté sous contrôle judiciaire. Ces affaires ont ravivé le débat sur la situation des droits et libertés dans le pays.
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Un appel à rompre la peur
Dans un message diffusé sur les réseaux sociaux, Kafui Adjamagbo-Johnson estime que le moment est venu de franchir un cap :
« Dépasser la peur, rompre l’indifférence et se lever ensemble pour dire assez », écrit-elle.
Elle salue par ailleurs la déclaration commune publiée par une vingtaine de partis et d’organisations de la société civile, qu’elle qualifie de « premier pas » vers une dynamique collective.
Cap sur l’international
Avec l’ouverture de la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies, plusieurs organisations togolaises prévoient de porter la question des arrestations et des libertés devant la communauté internationale. Une initiative qui pourrait donner un écho plus large à leurs revendications.
Vers une mobilisation ?
Alors que le climat politique demeure tendu, l’appel d’Adjamagbo-Johnson relance la question de la capacité des forces d’opposition et de la société civile à fédérer et à maintenir une mobilisation durable. Les prochains jours seront décisifs pour mesurer la portée de cet élan.









