
Plus de 6,5 millions de Guinéens, sur les 14,5 millions que compte le pays, étaient appelés à se prononcer ce dimanche sur une nouvelle Constitution. Ce référendum vise à remplacer la charte de transition et à rétablir l’ordre constitutionnel, quatre ans après le coup d’État du général Mamadi Doumbouya.
Malgré l’importance du scrutin, l’opposition a largement appelé au boycott. Les bureaux de vote ont officiellement fermé en fin de journée, mais certaines extensions ont été décidées par la Direction générale des élections pour permettre à tous les électeurs de voter. Dans certains centres, le dépouillement a même commencé dès la fermeture des urnes.*
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À Conakry, l’affluence a été jugée correcte, avec un taux de participation estimé autour de 70% dans certains centres. Cependant, aucun chiffre officiel global n’a encore été communiqué. La capitale présentait des allures de ville morte en journée, avec des restrictions de circulation et un dispositif sécuritaire renforcé : blindés, barrages policiers et patrouilles étaient visibles dans plusieurs quartiers.
Les quartiers d’Hamdallaye et de Bambéto, réputés acquis à l’opposition, ont été particulièrement observés. Selon notre correspondant, les files d’attente y étaient relativement courtes, reflétant le boycott largement suivi dans ces zones.
À présent, les yeux sont tournés vers les autorités électorales pour la publication des résultats, qui détermineront le retour à l’ordre constitutionnel dans le pays.