Afrique

Présidentielle en Côte d’Ivoire : le procureur met en garde les influenceurs contre les dérives en ligne

À moins d’un mois de la présidentielle, les autorités ivoiriennes renforcent la vigilance sur les réseaux sociaux. Jeudi 26 septembre, le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan, Koné Braman Oumar, a rencontré influenceurs, blogueurs et administrateurs de sites pour les sensibiliser aux risques liés aux publications en ligne.

« Nous sommes dans une période sensible pour l’État, qui est notre pays, la Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré devant une centaine de participants dans un hôtel d’Abidjan. Selon lui, la justice passera désormais à « un niveau supérieur » pour lutter contre les discours haineux, la désinformation et les contenus illicites.

Les administrateurs désormais responsables

Le magistrat a rappelé que, conformément à l’article 103 de la loi sur la presse, tout directeur de publication ou administrateur est responsable du contenu mis à disposition du public. Les responsables de pages ou de groupes risquent donc des poursuites s’ils laissent circuler des messages illicites. « Si vous ne jouez pas votre rôle, la justice poursuivra à la fois l’auteur et l’administrateur pour complicité », a-t-il averti.

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Interrogé sur l’usage de WhatsApp, qui touche près de 70 % de la population, le procureur a précisé que la messagerie n’échappe pas à la surveillance judiciaire. « Tant que c’est un réseau social, la répression est possible », a-t-il expliqué, invitant les usagers à signaler les fausses informations.

Sanctions alourdies

La loi sur la cybercriminalité, révisée en 2023, prévoit des sanctions renforcées : propos racistes ou xénophobes passibles de 10 à 20 ans de prison, et diffusion d’injures via un système d’information sanctionnée d’amendes allant de 5 à 20 millions de francs CFA.

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