
Le Front Commun PDCI-RDA & PPA-CI, rejoint par le mouvement Cap-CI, projetait une grande marche le samedi 4 octobre 2025 à Abidjan. Mais à deux jours de l’événement, le pouvoir en place a décidé d’y mettre un terme.
Le Conseil National de Sécurité (CNS), réuni ce mercredi 2 octobre, a annoncé l’interdiction de toutes les manifestations sur la voie publique jusqu’à nouvel ordre. Une décision qui balaie les espoirs de l’opposition de mobiliser massivement dans la rue.
Une décision radicale
L’opposition, représentée par Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam et d’autres leaders écartés de l’élection présidentielle du 25 octobre prochain, comptait transformer la marche en démonstration de force. L’interdiction est perçue par ses responsables comme une nouvelle preuve d’« exclusion » et d’« injustice ».
« Pas de bras de fer dans la rue », semble être le message envoyé par les autorités. Mais la riposte de l’opposition reste à définir, alors que le climat politique se tend à l’approche du scrutin.
Par ailleurs, plusieurs figures du PPA-CI, dont Blaise Lasm et Dahi Nestor, sont actuellement emprisonnées à Abidjan, renforçant les critiques de l’opposition sur un durcissement du régime.
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Cette interdiction de dernière minute pourrait marquer un nouveau coup de froid dans le dialogue politique entre pouvoir et opposition, et ouvrir une séquence de fortes tensions à l’approche de l’élection présidentielle.