Afrique

Présidentielle en Côte d’Ivoire : au PDCI, la désillusion Tidjane Thiam

Annoncé comme « l’homme providentiel » du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), Tidjane Thiam ne participera finalement pas à la présidentielle du 25 octobre 2025. Une chute brutale pour l’ancien patron de Crédit Suisse, qui devait incarner la renaissance du plus vieux parti du pays, orphelin de son leader historique Henri Konan Bédié, disparu en août 2023.

Élu triomphalement à la tête du PDCI en décembre 2023, l’ex-ministre du Plan avait suscité un immense espoir dans l’opposition. Riche, connecté et petit-neveu de Félix Houphouët-Boigny, Thiam semblait réunir tous les atouts pour affronter le président Alassane Ouattara. Mais son parcours a rapidement été fragilisé par deux handicaps : sa longue absence du pays – plus de vingt ans passés à Londres et Zurich – et surtout la question de sa nationalité.

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Naturalisé français en 1987, Tidjane Thiam n’a officiellement renoncé à sa seconde nationalité qu’en mars 2025, trop tard aux yeux de la justice. Le 22 avril, un tribunal ordonne sa radiation de la liste électorale, confirmée ensuite par le Conseil constitutionnel. Conséquence : sa candidature, pourtant validée par le parti, est déclarée irrecevable le 8 septembre 2025.

Entre divisions internes, critiques sur son style de gouvernance et absence de plan B, le PDCI se retrouve écarté de la course à la magistrature suprême pour la deuxième fois consécutive. Un coup dur pour une formation qui n’a plus dirigé la Côte d’Ivoire depuis 1999.

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