Le ministre burkinabè de l’Économie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanabo, est désormais à la tête du Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Sa nomination, officialisée ce lundi, consacre l’alternance à la présidence de l’instance malgré de vives tensions internes.
Cette décision marque un tournant majeur dans la vie de l’organisation communautaire. Elle survient après plusieurs mois de crispation, au cours desquels le président ivoirien Alassane Ouattara s’était opposé à ce que le Burkina Faso accède à cette présidence tournante, pourtant garantie par les textes de l’UEMOA.
Le refus d’Abidjan avait été fermement dénoncé par les États de l’Alliance des États du Sahel (AES : Burkina Faso, Mali, Niger), qui y voyaient une volonté d’exclusion et un « déni de souveraineté » au détriment des pays membres.
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En dépassant ce blocage, l’organisation ouest-africaine retrouve une certaine sérénité institutionnelle. Le Dr Nacanabo, réputé pour son expertise en gestion économique et financière, aura pour défis de renforcer la stabilité macroéconomique, de promouvoir une intégration régionale plus dynamique et d’orienter les politiques de développement durable au bénéfice des huit pays de l’Union.
Sa présidence intervient à un moment charnière, alors que l’UEMOA est appelée à consolider sa cohésion interne face aux multiples défis sécuritaires et économiques que traverse la région.
