Afrique

Madiambal Diagne : la défense saisit Interpol et alerte la communauté internationale

Face à l’escalade judiciaire, la défense de Madiambal Diagne a décidé de porter l’affaire sur le terrain international. Le collectif d’avocats a officiellement saisi Interpol pour demander la suspension et l’annulation du mandat d’arrêt international émis par l’État sénégalais le 26 septembre 2025.

Dans un communiqué, les avocats Maîtres El Hadji Amadou Sall, Baboucar Cissé, Dior Diagne, Antoine Mbengue, Ousmane Thiam, Pape Sène, Arona Basse, Ramatoulaye Ba, et le cabinet William Bourdon & Associés dénoncent une « instrumentalisation politique caricaturale de l’autorité judiciaire sénégalaise ». Ils estiment que les poursuites, fondées sur un rapport unilatéral de la Centif, violent les principes élémentaires du droit pénal et privent M. Diagne de son droit à un procès équitable.

Le dossier a connu un premier rebondissement avec l’interpellation de Madiambal Diagne à l’Aéroport international Blaise Diagne dans la nuit du 23 septembre 2025, alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour Paris. Peu après, plusieurs membres de sa famille, dont son épouse Mabintou Diaby et ses fils Serigne Saliou et Mohamed Diagne, ont été placés sous mandat de dépôt. La défense parle d’une tactique délibérée de pression familiale, témoignant selon elle du caractère politique de la persécution.

Lire aussi-Togo : Le nouvel ambassadeur du Sénégal, Mamadou Moustapha Loum, présente ses lettres de créance

Cette stratégie juridique s’accompagne d’une mobilisation médiatique et institutionnelle. Le collectif a sollicité l’Union internationale de la presse francophone (UPF) et d’autres organisations de défense des journalistes. L’UPF a déjà exprimé son soutien en dénonçant « un nouvel acte de persécution » contre un de ses membres.

Selon les avocats, l’affaire dépasse le cadre individuel et soulève des questions sur l’état de la justice et de la démocratie au Sénégal. Ils affirment que M. Diagne est visé pour sa proximité avec l’ancien président Macky Sall et pour son franc-parler envers la classe politique.

La défense appelle la communauté internationale à se saisir du dossier pour faire cesser ce qu’elle qualifie de « vendetta » aux implications inquiétantes pour les libertés fondamentales.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page