L’ancien président sud-africain Jacob Zuma a lancé, depuis Ouagadougou, un appel vibrant à l’unité et à la souveraineté du continent africain. Il a exhorté les peuples africains à « cesser de nous détruire mutuellement » et à « résister aux chantages des Occidentaux », plaidant pour une Afrique maîtresse de son destin.
Un plaidoyer pour la liberté réelle de l’Afrique
Invité à un panel organisé à l’Université Joseph Ki-Zerbo dans le cadre d’une rencontre consacrée aux afro-descendants, Jacob Zuma a centré son intervention sur les crimes économiques commis contre l’Afrique et leurs conséquences sur le développement du continent.
Il a dénoncé l’échec des mouvements de libération à garantir une indépendance véritable, qualifiant la liberté acquise par de nombreux États africains de « purement formelle ».
L’ancien chef d’État a également pointé du doigt une classe politique africaine parfois instrumentalisée par des puissances étrangères et des clauses d’indépendance défavorables héritées de la colonisation.
« L’Afrique appartient aux Africains », a-t-il martelé, invitant les nations africaines à s’unir pour rompre avec toute forme d’oppression et à mettre en place des mécanismes de réparation pour les torts subis.
Regards d’universitaires sur les racines économiques du mal africain
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Le panel a également enregistré la contribution du Dr Serge Noël Ouédraogo, maître de conférences en Histoire contemporaine, qui a retracé les origines de la précarité économique africaine à la Conférence de Berlin, marquant le partage du continent.
Selon lui, le pillage des ressources naturelles, économiques et humaines initié à cette époque se poursuit aujourd’hui sous la forme d’un néocolonialisme économique plus subtil.
Il a encouragé les États africains et leur diaspora à privilégier des partenariats équitables, citant en exemple la Confédération AES (Alliance des États du Sahel).
La diaspora afro-descendante engagée
La délégation des afro-descendants, conduite par le Dr Arikana Chihombori, a pour sa part réaffirmé son engagement à soutenir la dynamique de libération du continent et à œuvrer pour une meilleure représentation de l’Afrique sur la scène internationale.
