Société

Bas-Mono : agriculteurs et éleveurs sensibilisés à une transhumance apaisée après un incident mortel

Les agriculteurs et les Peulhs bouviers de la préfecture de Bas-Mono ont été sensibilisés, lundi 17 novembre à Afagnan, sur la transhumance apaisée, la coexistence pacifique, la paix et le vivre ensemble. La rencontre a été initiée par le préfet de la localité, Sogbo Kokou Amétépé, à la suite d’un incident ayant coûté la vie à un agriculteur.

Un décès qui ravive les tensions locales

L’initiative intervient après le décès d’un agriculteur de Fiové-centre, dans la commune Bas-Mono 1. L’homme avait été grièvement blessé par une vache qui venait de mettre bas. Transporté d’urgence au CHU Sylvanus Olympio à Lomé, il a finalement succombé à ses blessures.

Ce drame a ravivé les inquiétudes autour des conflits récurrents entre éleveurs et agriculteurs, notamment lors des passages de troupeaux.

Préserver la paix et la cohésion sociale

Pour le préfet, cette rencontre vise à apaiser les cœurs et à désamorcer les tensions liées à la destruction des cultures, souvent à l’origine de violences dans la préfecture. Il s’agit de promouvoir un climat de paix, de sécurité et de coexistence pacifique entre les communautés agricoles et pastorales.

La rencontre a mobilisé les forces de sécurité, les comités de développement à la base, les agriculteurs, les responsables d’éleveurs, ainsi que le directeur préfectoral de l’Agriculture.

« On veut que les Peulhs bouviers et les paysans cohabitent. L’éleveur a besoin du paysan et le paysan a besoin de l’éleveur », a déclaré le préfet, avant de donner de nouvelles orientations aux éleveurs.

Des mesures strictes pour réduire les incidents

Le préfet a rappelé l’obligation pour les éleveurs d’éviter toute destruction de cultures. Il a également interdit la conduite des bœufs par des enfants de moins de 18 ans, ainsi que le port d’armes blanches (machettes, couteaux, bâtons) dans les lieux publics, notamment dans les marchés.

Il a insisté sur le respect des lois régissant la transhumance au Togo, invitant les agriculteurs à ne jamais se faire justice eux-mêmes en cas de dégâts sur leurs champs. En pareil cas, ils sont appelés à saisir les forces de l’ordre ou les chefs traditionnels pour l’évaluation des dommages et les procédures de dédommagement.

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Les acteurs locaux saluent l’initiative

Les représentants des éleveurs et des paysans ont salué la démarche du préfet, qui leur a permis de revisiter leurs obligations et les comportements à adopter pour garantir une cohabitation pacifique et durable entre agriculteurs et éleveurs.

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