C’est le résultat de quatre (4) opérations menées par la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) le 17 mai, le 19 mai-deux opérations- et le 22 mai 2019. Selon les informations reçues de la DPJ, le 17 mai, à la suite d’une décente dans un magasin au grand marché de Lomé, précisément vers Nopato, 3 tonnes 700 Kg de faux médicaments ont été saisis, le 19, lors d’une surveillance, un camion transportant de médicament vers un magasin a été intercepté et le médicament saisi. Le même jour, dans une maison à Fréau Jardin une quantité non-négligeable de médicaments a été saisie, le tout estimé à 1 tonne 186 kg puis le 22 mai, à Adidogome, une fausse pharmacie a été identifiée et 600 Kg de médicaments ont été saisis. De fait en espace d’une semaine, près de 5,5 tonnes de médicaments illicites ont été saisis par la DPJ.
Pour les investigations, l’expertise des professionnels et des étudiants en pharmacie à l’Université de Lomé a été sollicitée pour catégoriser les produits notamment désignation, dosage, référence de falsification, le nombre de doses journalières, la classe thérapeutique et DCI. « Cette étape nous permet ensuite d’identifier d’où viennent ces médicaments qui inondent le marché du pays », nous explique la DPJ.
Dans le cas présent, il y a été identifié une multitude de gammes comme antianémique, vitamine, antibiotique, antianémique, stimulant de l’appétit, expectorant , antitussif, anticolique, antipaludique, antalgique, antihelminthique, antalgique + anti inflammatoire (AINS), glucocorticoïdes, complément alimentaire…
La majorité de ces médicaments provienne des laboratoires comme LETAP ACCRA GHANA, MGP GHANA, SOFTHEALTH, NIGERIA, OLODI APAPA LAGOS, SOCOMED PHARMA INDE, MMC MAHMRN CHINA, Quighai BAOJI Pharmaceutical CHINA, PPL lagos NIGERIA, IBU PHARM NIGERIA LIMITED, SHANGHAI PHARMACEUTICAL CHINA….
D’autres médicaments par contre sont de fabrication locale parce que le laboratoire signifié sur la boite n’existe nulle part. Ce qui représente un véritable danger pour la santé humaine. Les médicaments falsifiés peuvent provoquer chez les patients des complications, des résistances, et parfois conduire à la mort. Entre 1990 et 2006, en Afrique, en Amérique latine et aux Caraïbes, plus de 1000 personnes dont des enfants traités avec un sirop contre la toux falsifié sont morts empoisonnés au diéthylène glycol.
Toutes les personnes interpellées lors des quatre opérations ont été présentées au procureur de la République pour répondre de leur acte.
Un appel à la vigilance est lancé à la population à surtout aller dans les pharmacies officielles pour se procurer des médicaments.
