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Affaire Madjoulba Bitala : La justice évoque un « concert criminel complexe »

La  mort de Madjoulba Bitala, ex-commandant du 1er bataillon d’intervention  rapide des forces armées togolaises (BIR basé à Agoè-nyivé dans la banlieue nord de Lomé), tué dans la nuit du 3 au 4 mai 2020 reste encore mystérieuse. Selon le procureur de la République,  Blaise Essolissam Poyodi malgré des avancées notées  dans la reconstitution, « les faits incriminés s’inscrivent dans un concert criminel complexe dont il conviendra d’identifier la chaîne des complicités et le mobile ».

Avant la sortie samedi 14 novembre 2020 du procureur sur la télévision publique, les enquêteurs ont procédé le 9 novembre 2020 à une reconstitution des faits pour la manifestation de la vérité. « Cette reconstitution sans précédent qui a débuté dans l’enceinte du premier BIR en fin de journée et s’est poursuivi plus tard dans la nuit s’inscrit dans le prolongement d’une enquête confiée par le juge instructeur à la direction général de la gendarmerie nationale »,  souligne M. Boyodi dans un communiqué.

Elle a mobilisé des moyens humains et matériels très importants et la coopération internationale a été sollicitée.

« L’information judiciaire qui se poursuit devra conduire, à la suite de cette mesure d’instruction et des actes d’enquête subséquents, à identifier le ou les auteurs et complices de ce crime et l’ensemble des acteurs de la chaîne causale qui a conduit à sa réalisation », précise le procureur.

Parallèlement, des examens balistiques ont été pratiqués au Ghana et l’arme utilisée pour l’assassinat du colonel Madjoulba a pu être identifiée.  Une contre autopsie pratiquée par les médecins légistes français de renom complétée par une analyse histologique du prélèvement anatomique « a permis de déterminer avec plus de précision les circonstances de la mort de la victime et les caractéristiques de la trajectoire du tire mortel », informe le procureur.

Lire aussi-Togo : Le Colonel Madjoulba Bitala tué par sa propre arme?

Ces expertises techniques complétées par un important travail effectué par la gendarmerie nationale avec le concours de plusieurs organes de l’État dans une discrétion ont contribué à faire progresser les investigations.

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Pour l’heure, le respect scrupuleux de principe du secret de l’instruction et les impératifs de l’enquête ne « permettent pas de divulguer les détails de cette opération qui a duré plus de neuf heures », le 9 novembre 2020,  précise la source judiciaire.

La vérité s’éclatera-t-elle dans cette affaire?  les auteurs seront-ils démasqués? Les jours à venir nous en diront.

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