
Face aux polémiques que sa désignation comme candidat unique de l’opposition par Monseigneur Kpodzro a suscitées, Agbéyomé Kodjo joue à l’apaisement.
Dans un discours très politique publié à l’orée de cette nouvelle année, l’opposant concède ses défauts comme tout humain mais réfute certaines accusations portées contre sa personne. « À l’instar de toutes les créatures humaines, je me sais imparfait. (…) à l’égal de tout être humain, je suis conscient de ce que j’ai vraisemblablement plus de défauts que de qualités. En toute humilité, soyez assurés mes chers compatriotes de ce que je déploie mes meilleurs efforts pour précisément rectifier mes défauts », souligne l’opposant.
Il affirme être blanchi dans l’affaire de détournement des fonds alors directeur du Port autonome de Lomé et n’être ni mêlé dans l’affaire du drame de Fréau Jardin. « La vérité relative à ma totale innocence dans la tragédie de Fréau Jardin n’est pas méconnue de tous les acteurs du Collectif de l’opposition démocratique (COD) qui n’ignorent absolument rien et ce, par le menu détail, des vrais auteurs de cette tragédie du 25 janvier 1993 », clame –t-il en protestant contre être le profil d’accusé qu’on tente de lui coller. « Je ne peux être tenu pour responsable des turpitudes d’autrui », poursuit-il.
Mea-culpa
Sur un ton cette fois-ci conciliant, M. Kodjo fait son mea-culpa aux togolais. Sur ma trajectoire dit-il, « professionnelle, politique et personnelle, j’ai certainement, inconsciemment offensé ou blessé plus d’un, par mes propos, ou par mes actes ; à toutes celles et à tous ceux-ci, j’implore humblement leur pardon », avec précision : « je ne peux assumer des faits dont je ne suis à aucun égard comptable ».
Agbéyomé Kodjo, candidat investi de son parti MPDD a été désigné fin décembre par monseigneur Kpodzro, candidat unique de la coalition des forces démocratiques. Mais subitement son passé a resurgi avec tous les commentaires et attaques sans équivoque. Plusieurs fois ministre, il a occupé de haute fonction comme celle du premier ministre et du président de l’Assemblée nationale sous Gnassingbé Eyadéma. Il a connu la prison en 2005 et trois ans d’exile.