Le candidat Agbéyomé Kodjo a réaffirmé lundi 2 mars, poursuivre les actions pour « le rétablissement de la vérité des urnes » et la validation de « sa victoire » au scrutin présidentiel du 22 février. Face à la presse à Lomé, il a insisté plusieurs fois avoir remporté le scrutin du 22 février face au président sortant, proclamé provisoirement élu à plus de 70% par la commission électorale nationale indépendante (CENI). Selon lui, « la CENI, en décidant de proclamer le président sortant, élu a commis un crime contre le peuple togolais ». « C’est une forfaiture », a-t-il vigoureusement dénoncé.
De ce fait, réclame-t-il, le décompte des bulletins bureau de vote par bureau de vote.
« Si Unir a l’habitude de voler, cette fois-ci, il ne nous volera pas »,a lancé le candidat, qui ne se réserve le droit de recourir à n’importe quels moyens légaux pour faire reconnaître sa victoire par la communauté internationale.
« Rétablir la vérité des urnes »
Pour le candidat et ses lieutenants, qui ont exhibé des procès-verbaux signés sans consignation du nombre de voix pour les sept candidats en lice, ou encore la notification des voix de tous les inscrits pour un seul candidat, la rue « ne sera que le dernier recours » pour eux dans leur lutte « pour le rétablissement de la vérité des urnes ».
Renforcé par la position de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Lomé qui a exprimé des « doutes » sur le scrutin du 22 février ou encore par la conférence des évêques du Togo, dimanche 1er mars qui exige le rétablissement de la vérité des urnes, M. Kodjo espère défier soit, le président sortant au second tour ou voir sa victoire validée par les institutions compétentes. Le candidat a d’ailleurs déposé un recours devant la Cour Constitutionnelle, qui dispose de huit jours francs pour officialiser les résultats après avoir vidé les contentieux.
Quelques jours après la proclamation des résultats provisoires par la CENI et crédité de 18,37 contre 72,36% pour le président sortant, l’opposant avait lancé que le pouvoir « a pris un plat chaud dans la bouche ».
Vendredi 28 février, un appel à manifester conte « la fraude et le hold-up électoral » « interdite » a été étouffée par les forces de sécurité et de défense devant le Collège Saint Joseph de Lomé.
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