
L’ancien ministre et opposant togolais, François Boko, en exil en France depuis 14 ans a été empêché jeudi 28 mars d’embarquer à l’aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle sur un vol Air France à destination de Lomé. Selon les informations, l’ex officier de l’armée Togolais, ne dispose pas d’un passeport togolais ni d’un passeport étranger avec un visa permettant son admission au Togo.
« Air France a donc refusé son embarquement car les compagnies aériennes sont responsables des personnes qui ne peuvent pas être admises dans le pays d’arrivée », indique Le Monde. Mais pour l’ANC, l’empêchement de l’opposant viole la Constitution Togolaise. « L’ANC dénonce et condamne la volonté du régime RPT/UNIR d’empêcher le retour des Togolais qui ont dû quitter leur pays pour des raisons politiques. De nombreux Togolais sont encore contraints à l’exil ou à la clandestinité malgré la liberté d’aller et venir reconnue à tous », indique un communiqué du parti.
Le parti renvoie le gouvernement togolais au respect scrupuleux de la Constitution qui dispose en son article 22, alinéa 2 : qu’« Aucun Togolais ne peut être privé du droit d’entrer au Togo ou d’en sortir. ».
Si l’ANC et d’autres formations de l’opposition condamnent cet empêchement, Nicolas Lawson du PRR taxe l’avocat de « corrompu ». « En 2005, il avait frauduleusement fabriqué 1 million de cartes électorales vierges pour le RPT et 600.000 cartes pour l’opposition », écrit M. Lawson.
L’activiste Farida Bemba Nabourema, de son côte précise que François Boko avait en son temps aussi empêché des opposants de rentrer au pays citant le cas de Gilchrist Olympio. Il est victime selon elle, du système qu’il a lui-même contribué à bâtir.
Boko lui-même avait condamné cette attitude du régime Togolais sur son compte Twitter.