
Au Sommet mondial sur la Covid-19 et le monde du travail, le chef de l’ONU a appelé les représentants des gouvernements, des travailleurs et des employeurs à apporter des réponses à la crise créée par la pandémie.
Organisé virtuellement sur trois jours (7-9 juillet) par l’Organisation internationale du travail (OIT), le sommet examine comment mieux reconstruire le monde lors de la reprise économique qui suivra la pandémie de Covid-19.
La pandémie a eu des effets catastrophiques sur le monde du travail, causant d’innombrables souffrances et exposant au grand jour l’extrême vulnérabilité de millions de travailleurs et d’entreprises.
Selon les dernières estimations de l’OIT, les fermetures de lieux de travail qui se sont multipliées de par le monde en raison de la Covid-19 ont entraîné une réduction du nombre d’heures travaillées de 10,7% dans le monde au deuxième trimestre de 2020. Cela représente 305 millions d’emplois perdus (sur la base d’une semaine de travail de 48 heures).
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Si la région Asie-Pacifique a été initialement la plus touchée, c’est aujourd’hui le tour de la région des Amériques, suivie par l’Europe et l’Asie centrale, car l’épicentre de la pandémie se déplace d’est en ouest sur le globe. Sa trajectoire future reste toutefois incertaine.
« Le monde du travail est le monde des personnes, de la dignité, des opportunités, de l’espoir. La pandémie de Covid-19 a bouleversé ce monde. Tous les travailleurs, toutes les entreprises et tous les coins du globe ont été touchés », a déclaré mercredi le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, dans une allocution vidéo au sommet.
Inégalités croissantes, discrimination systémique fondée sur le sexe, protection sociale inadéquate, manque d’opportunités pour les jeunes, salaires stagnants, changement climatique fulgurant. La crise du coronavirus a mis en lumière des fragilités existantes pour lesquelles l’OIT avait déjà depuis longtemps tiré la sonnette d’alarme.
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Alors que certains pays entrent tout juste dans les pires jours de l’urgence sanitaire, d’autres luttent pour ouvrir leur économie et sont menacés par un dangereux recul des progrès.
« Mais soyons clairs : ce n’est pas un choix entre la santé ou l’emploi et l’économie. Ils sont liés. Nous gagnerons sur tous les fronts ou échouerons sur tous les fronts », a dit M. Guterres.
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