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La conférence des chefs d’Etat de la Cédéao a tenu ce jeudi 20 août, un sommet extraordinaire sur la situation sociopolitique du Mali marquée par un coup d’Etat militaire. Du président nigérian Muhammadu Buhari, à Macky Sall du Sénégal en passant par le président en exercice de la conférence, Issoufou Mahamadou du Niger, l’urgence est de faire rétablir l’ordre constitutionnel et d’éviter que le Mali, déjà en proie à des attaques terroristes ne sombre dans l’impasse.
« Le coup de force contre un Président démocratiquement élu constitue une violation du protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance. Nous l’avons fermement condamné », a déclaré jeudi le président Macky Sall qui poursuit : « il nous faut agir avec responsabilité et célérité afin d’éviter que le Mali ne sombre dans un vide institutionnel et dans une impasse politique ».
D’après le président du Nigéria, le coup d’Etat perpétré au Mali par la junte militaire constitue un « grand revers » pour la diplomatie régionale, « avec de graves conséquences pour la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest ».
« Il est temps pour l ‘«autorité» inconstitutionnelle du Mali d’agir de manière responsable et d’assurer le rétablissement de l’ordre constitutionnel, de la paix et de la stabilité. Un Mali politiquement stable est primordial et crucial pour la stabilité de la sous-région », insiste Buhari qui mise sur la coalition des efforts, CEDEAO, UA, ONU avec les autres parties prenantes pour » travailler ensemble jusqu’à la restauration de l’administration civile ».
Face à la situation irrégulière, la Cédéao doit œuvrer avec responsabilité. Le président en exercice , Issoufou n’a pas manquer de le rappeler : « nous avons donc devant nous une situation grave dont les conséquences sécuritaires sur notre région et sur le Mali sont évidentes ». « Cette situation nous interpelle. Elle nous montre le chemin qui reste à parcourir pour la mise en place d’institutions démocratiques fortes dans notre espace », assure-t-il.
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Le Mali n’est pas à son premier coup d’Etat armé. Le récent remonte en 2012 , qui a « permis aux organisations terroristes et criminelles d’occuper pendant plusieurs semaines les 2/3 du territoire Malien », regrette le dirigeant Issoufou.
Au soir du mardi 18 août, la Cédéao avait condamné « avec la plus grande fermeté le renversement par des militaires putschistes du Gouvernement démocratiquement élu du Président Ibrahim Boubacar Kéita et suspendu le pays des instances ». Elle a aussi dénié « catégoriquement toute forme de légitimité aux putschistes », avant d’exiger le « rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel ».
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