Le président Faure Gnassingbé a inauguré jeudi 13 juin à Lomé, le premier forum économique Togo-Union européenne autour du thème «Bâtir des relations économiques durables et pérennes entre le Togo et l’Union européenne ». Organisé par le gouvernement en partenariat avec la Délégation de l’Union européenne (UE) à Lomé, il vise à renforcer davantage les relations économiques entre les deux parties. Le Forum constitue une plateforme de rencontres d’affaires, réunissant responsables politiques, chefs d’entreprise, institutions d’appui au commerce et à l’investissement, organisations régionales, universitaires et autres acteurs de la société civile du Togo, d’une part, et les acteurs économiques de l’UE et d’autres partenaires pour le réseautage, l’échange d’expériences en vue d’explorer des opportunités commerciales et d’investissement au Togo, d’autre part.
Selon un document conceptuel, « le Togo est résolument et profondément engagé dans un développement économique soutenu, équilibré, durable et inclusif afin de se placer dans la ligue des pays émergents à l’horizon 2030. Le pays ambitionne de se doter d’une économie robuste et dynamique… Toutefois, cela demande une refonte majeure des systèmes existants pour réaliser une transformation structurelle de l’économie ».
Les grands travaux pour l’édification d’un Togo dynamique, robuste et progressif ont été lancés à travers des réformes économiques audacieuses, des investissements massifs dans les infrastructures, la bonne gouvernance, la croissance inclusive et durable, et la cohérence des politiques ainsi qu’un alignement institutionnel pertinent, explique le document.
Le lancement du Plan national de développement 2018-2022 vient renforcer l’ambition du Togo, avec pour objectif de “transformer structurellement l’économie, pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, et induisant l’amélioration du bien-être social”.
Pour ce faire, le PND 2018-2022 repose sur trois axes stratégiques à savoir mettre en place un hub logistique d’excellence et un centre d’affaires de premier ordre dans la sous-région, développer des pôles de transformations agricoles, manufacturiers et d’industries extractives et consolider le développement social et renforcer les mécanismes d’inclusion.
Pour atteindre les objectifs fixés par le PND, le gouvernement compte sur le secteur privé pour être le principal moteur de la croissance, afin de mobiliser des investissements dans les secteurs prioritaires du développement. 65% du financement du Plan lui est réservé.
En vue de permettre au secteur privé togolais et étranger de disposer d’un environnement des affaires attractif, le pays a réalisé d’importantes réformes en matière de facilitation du climat des affaires. L’amélioration du climat des affaires au Togo a été illustrée par les excellents résultats enregistrés par le pays dans le rapport « Doing Business 2019 » de la Banque mondiale qui a indiqué un bond de 19 places par rapport à l’année précédente, témoignant ainsi de l’engagement du gouvernement en la matière. En effet, le Rapport Doing Business 2019 classe le Togo parmi les 10 pays les plus réformateurs au monde.
Il est également indiqué que « l’investissement est un catalyseur pour le développement économique et la croissance. Il crée des emplois, génère des devises, favorise l’industrialisation et la diversification économique, le transfert de la technologie, accélère l’innovation, crée des liens et le clustering, encourage le développement de l’entreprenariat, et aide l’économie nationale à intégrer le marché mondial. Toutefois, les investissements intérieurs pertinents et les entrées d’IDE (Investissement Directs Etrangers) mais ils sont en général maigres en Afrique, et plus particulièrement au Togo ». De ce fait, « le Forum économique Togo-UE est donc très opportun et approprié pour mobiliser les investissements et plus particulièrement les IDE de l’UE dans les secteurs et sous-secteurs prioritaires au Togo ».