Jean-Pierre Fabre et son parti ANC n’envisagent pas lâcher les députés de la sixième législature traités en début de semaine de « groupement de malfaiteurs ». La formation politique vient de saisir la Cour Constitutionnelle pour annuler les modifications constitutionnelles que l’Assemblée a adoptées le 8 mai dernier. Alors qu’en septembre 2017, les députés de son parti avaient apporté 47 amendements en plus du préambule de la Constitution au projet de révision similaire déposé par le gouvernement, l’ANC trouve en 2019, l’amendement des députés de la VIe législature « inconcevable, inacceptable et irrecevable » à « moins d’une forfaiture délibérément programmée ».
Le parti dénonce une violation du « règlement intérieur de l’Assemblée Nationale, le droit parlementaire et les procédures d’adoption des lois ». Mais réagirait-il ou saisirait-il la Cour Constitutionnelle si leurs amendements avaient été adoptés et acceptés lors des études en commission des lois en 2017 ? Ou c’est juste une autre stratégie pour distraire l’opinion et attirer d’attention sur le parti qui, visiblement a perdu beaucoup sur le terrain à cause de ses incohérences.
Pour l’heure, les agitations se poursuivent avec les regards tournés vers la Cour Constitutionnelle qui devra examiner très prochainement la requête introduite par l’ANC.