Il n’y a pas de données disponibles pour illustrer le phénomène dans le pays mais à en croire les organisations œuvrant dans le domaine, la question des enfants de rue reste préoccupante et le gouvernement est interpellé. Comme l’a récemment souhaité, Urmila Bhoola, experte spéciale des Nations unies, le Togo doit poursuivre les efforts pour mieux protéger les enfants. A l’occasion de la journée de l’enfant Africain, les centres de Développement des Enfants et des jeunes « Excellence » et « Charité », basés à Adéticopé, dans la banlieue Nord de Lomé demandent au gouvernement Klassou de créer des centres de réinsertion et de formation pour ces enfants abandonnés dans les rues par les parents. Ils interpellent aussi les parents et les communautés pour un éveil de conscience.
Pour marquer cette journée, trois grandes activités ont été organisées par les deux Centres du vendredi 14 juin au dimanche 16 juin, jour dédié à ces enfants en mémoire du massacre des enfants de Soweto de 1976 par le régime de l’apartheid. Vendredi une conférence-débat a réuni différents courants de la société autour du thème, « ensemble pour des actions urgentes en faveur des enfants de la rue ». Samedi un match de football a été organisé sur le terrain de l’école centrale d’Adétikopé opposant les enfants des deux centres pour sensibiliser les parents et la communauté sur le mal. Dimanche, jour J, une messe d’action de grâce a été dite à l’Eglise des Ministères Evangéliques pour le Salut des Âmes (MESA) d’Adétikopé.
«Nous voulons à travers nos différentes activités marquant cette journée dire à tout le monde comment les enfants sont importants pour la société et que nous devons les protéger pour assurer la relève de demain », a déclaré M. Amekpo Joseph, coordonnateur du CDE Charité.
Pour le CDE MESA et CHARITE, c’est un danger pour la société si rien n’est fait pour « sauver » ces enfants de rue. Chaque année, ces deux centres assistent certains dans leur cursus scolaire, en leur payant des fournitures et aussi l’écolage. « Mais c’est toujours insuffisant », selon le Coach
Victorien Ekpelé, coordonnateur de CDE MESA pour atteindre une grande majorité. Voilà le sens de l’appel qu’ ils ont lancé à l’endroit du gouvernement.
« Le développement doit être durable et inclusif pour que les générations futures puissent en bénéficier. Si les enfants sont laissés pour compte, la société en assumera le coût en payant un prix élevé », avait lancé l’experte
Urmila Bhoola à l’issue d’une visite de travail au Togo.
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