
L’Alliance Nationale des Consommateurs et l’Environnement ANCE a célébré ce mercredi 26 juin à Lomé la journée internationale de lutte contre l’abus de la drogue et le trafic de la drogue sous le thème « la santé pour la justice, la justice pour la santé ». La manifestation a permis à l’Ong, de partager avec les participants, les résultats d’une étude pilote réalisée dans les quartiers Agbalepedogan et Kelegougan dans le cadre du projet de mise en place des coalitions communautaires antidrogues, une approche développée aux Etats-Unis.
Il ressort que le plus jeune consommateur de la drogue et substance psychoactive a 9 ans et la situation sur la base des résultats interpelle tous les acteurs à mettre l’accent sur la prévention avec une implication réelle des communautés.
« Depuis plusieurs années, les Etats et la communauté internationale ont mis l’accent sur l’approche répressive pour lutter contre les drogues, cette approche a certes fonctionné, elle a produit des résultats mais elle n’a pas permis d’éradiquer le problème de drogue; à la fois la consommation et le trafic ont augmenté. Ce qui montre que l’approche a ses limites c’est pourquoi, un autre concept a été développé et se veut participatif », a déclaré Fabrice Ebeh , directeur exécutif d’ANC-Togo lors d’une conférence de presse . Pour lui, la justice est au service de la santé et la santé est au service de la justice. « Il faut une interaction entre les deux pour aider nos frères qui ont des problèmes de drogue. Ces derniers ont besoin de nous, on peut les envoyer en prison mais une fois sorti, ils commettent d’autres délits plus grave », a-t-il soutenu.
Monsieur BOHM Mawuena, secrétaire adjoint du CNAD- Comité National Anti-Drogue-,, a souligné que les consommateurs de la drogue sont en fait des malades qui ont besoin d’un traitement et non de la prison.
Pour l’occasion l’ANCE Togo a présenté une loi type de 65 articles pour aider les gouvernements à revoir les lois relatives à la lutte contre le fléau.