Les autorités togolaises ont décidé d’anticiper sur les drames au port de Lomé. Mercredi, les ministres de la sécurité et de l’environnement ont rencontré les acteurs de la plateforme portuaire de Lomé sur les dispositifs de sûreté maritime et les mesures liées aux directives de l’International Maritime Dangerous Good Code (IMDC).
Une semaine après la double explosion au port de Beyrouth au Liban, les autorités togolaises entament déjà les rencontres d’échanges avec les exploitants de la plateforme portuaire de Lomé. Objectif? Anticiper sur ces catastrophes qui risquent d’emporter les efforts de modernisation du port des dernières années. Ainsi, les échanges ont porté sur les aires spécialement aménagées pour le stockage des marchandises dangereuses, leur gestion, importation et exportation puis le dispositif de sûreté maritime et portuaire.
Lire aussi-Le Togo veut anticiper sur tout drame au port de Lomé
« Au Togo, nos ports et leurs installations ont connu ces dernières années, une mutation progressive de leurs infrastructures, qui s’affichent aujourd’hui comme les plus modernes de la sous-région ouest-africaine et font partie des meilleurs, au plan continental, a rappelé le ministre de la sécurité, général Yark Damehane à l’entame de la rencontre. Cette performance attire de plus en plus de navires de tout genre, et le plus souvent en situation irrégulière comme Rhosus, le navire battant pavillon moldave de nitrate d’ammonium qui transportait les 2750 tonnes de nitrate d’ammonium à l’origine de la catastrophe du Liban ».
Cette première rencontre a suscité beaucoup d’intérêt chez les acteurs, qui ensemble avec les autorités publiques ont pris l’engagement de mettre en place une commission mixte de réflexion. Déjà, les efforts seront concentrés sur la sécurité et la sûreté des installations portuaires par la veille et la surveillance.