
Dans une correspondance en date du 8 avril envoyée au ministre de l’administration territoriale, le Mouvement « les sentinelles du peuple » avait demandé à l’autorité d’interdire les manifestations de rue du PNP du samedi 13 avril. Pour les Sentinelles, même si la Constitution togolaise « garantit aux citoyens le droit aux manifestations publiques », il est important « également de mesurer l’impact de ces manifestations sur le tissu social de notre pays et sur son environnement socio-économique ».
Le mouvement estime au regard des propagandes révolutionnaires faites autour de ces manifestations de rue prévues par le PNP, vu les informations à caractère violent diffusées abondamment sur les réseaux sociaux avec des images et audios à l’appui, que la marche du 13 avril a pris l’allure de la marche du 19 Août 2017 et d’autres l’ayant suivie.
Lesquelles manifestations violentes avaient occasionné de lourds dégâts matériels et pertes en vies humaines : des maisons saccagées, des étalages de marchandises détruits, des édifices publics incendiés, des civils et militaires assassinés sans oublier une baisse du chiffre d’affaire des entreprises (entre 25-50%) et dont les auteurs circulent librement dans le pays.
Le mouvement, qui, a à maintes fois exigé que les auteurs des exactions ainsi que les organisateurs des manifestations violentes soient traduits en justice se dit déçu qu’à ce jour rien n’est « toujours » fait pour situer les responsabilités, et rendre justice aux victimes. « Notre plainte au nom du Peuple, en date du 29 novembre 2018 au Ministère de la justice, pour menace, appel à la violence contre le peuple togolais et tentative de sabotage économique, est restée lettre morte. Les victimes continuent de souffrir le martyr », précise le mouvement.
De ce fait, les Sentinelles ont souhaité de la part du ministre « que les manifestations de rue prévues par le PNP soient interdites sur l’ensemble du territoire national en vue de préserver la stabilité sociopolitique plus ou moins retrouvée avec la sixième Législature qui fait de la question des réformes politiques sa priorité, et la récente rencontre du Chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé avec une délégation de la Coalition de l’Opposition ».
Notons que le ministre a limité les manifestations du PNP à deux villes et au quartier Togblékopé dans la banlieue nord de Lomé.