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L’experte Urmila Bhoola recommande au Togo de « redoubler » d’efforts pour mettre fin aux pires formes de travail des enfants d’ici 2025

La  rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les formes contemporaines d’esclavage, Urmila Bhoola  a achevé sa visite officielle de cinq jours ce vendredi au Togo. Lors d’une conférence de presse animée au centre d’information des Nations-Unis à Lomé en présence du coordonnateur résident du Système des Nations Unies au Togo, Damien Mama, elle a appelé le gouvernement  Togolais à  « redoubler » d’efforts  pour mettre fin aux pires formes de travail  des enfants d’ici 2025. Elle s’est dite préoccupée par le fait que de « nombreux enfants sont laissés pour compte dans les efforts de développement du pays ».

« A l’heure  actuelle, le gouvernement togolais ne fait pas assez  pour prévenir et résoudre le problème du travail des enfants en veillant à ce que  ces derniers aient pleinement accès  à une éducation de qualité. Les familles pauvres continuent de lutter pour envoyer leurs enfants à l’école en raison des coûts indirects de l’éducation qui les rendent vulnérables au travail des enfants », a-t-elle  déclaré.

 Elle  souligne, que le « développement doit être durable et inclusif pour que les générations futures puissent en bénéficier ». « Si  les enfants sont laissés pour compte, la société assumera le coût en payant un prix élevé », a-t-elle prévenu. L’experte a appelé le gouvernement à mettre fin  à la violence  et à l’exploitation des enfants  y  compris le mariage forcé  et les enfants accusés de « sorciers ».

Toutefois,  elle a salué la mise en place du numéro vert 1011,  les  engagements   pris par le pays pour se conformer  à ses obligations internationales en matière  de droits de l’homme. Elle s’est réjouie également de l’adoption  des lois nationales interdisant le travail forcé, le travail des enfants, la mendicité et les conditions de travail et de  vies abusives dans ses réformes   en matière de droit pénal en 2015. Mais beaucoup restent à faire surtout que les inspecteurs  de travail ne « peuvent pas  accéder aux maisons privées, où la servitude domestique demeure un problème invisible » et  aussi « ne disposent pas  de pouvoir »  pour « imposer des sanctions.

Au Togo depuis lundi, la rapporteuse a rencontré des membres du gouvernement, des organisations de la société civile, syndicats et visité à Lomé, Sokodé et Tabligbo des lieux de détention et lieux de prise en charge de cas d’enfants maltraités.

« Un rapport plus détaillé sera présenté au Conseil des droits de l’homme des Nations unies en 2020, a-t-elle précisé devant la presse.

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