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Locales : A Dapaong, la campagne électorale se fait de porte-à-porte

« C’est une stratégie gagnante », a confié à 24heureinfo un candidat rencontré  lundi.  Depuis le début  de la campagne électorale en vue des élections locales du 30 juin,  les candidats d’ADDI, de UNIR   et d’autres  dans  le  Tône  refusent  les grandes foules pour se concentrer sur les rencontres  avec  de petits groupes d’électeurs.  Avec cette stratégie,   les candidats veulent essayer de convaincre  les populations dans les maisons  que de  faire du bruit pour rien, commente un observateur. «Certains candidats de UNIR sont déjà arrivés nous voir au marché  en nous demandant de voter pour eux.  Pour cette élection, il n’y a pas de grande foule, les caravanes aussi sont rares, je ne sais pas si c’est à  cause de la particularité de l’élection »,  affirme la commerçante  Afi.

« L’objectif du porte-à-porte? Rencontrer les électeurs et les écouter », répond un candidat pour qui, même  à défaut  du spécimen  du bulletin de vote, « nous leur montrons comment voter ». « Plusieurs électeurs ignorent comment voter. Ça semble être un enjeu ici »,  déplore  un jeune candidat   indépendant.

Dapaong, située à 650 Km de Lomé espère beaucoup de ces élections. Pour certains  fils du milieu,  elles permettront d’assoir  le développement à la base. Dapaong a beaucoup changé mais elle l’aurait été encore plus, s’il y a avait les maires  et les conseillers municipaux, estime  un jeune apprenti  cordonnier. Pour lui, le coût parfois élevé des formations dans les ateliers  privés, amènent certains de leurs camarades à abandonner plus vite. Son souhait est de voir des centres de formation de courte durée dans ce domaine  en plus d’autres comme la couture s’installer dans la ville. « Nous ne sommes pas faits tous pour aller à l’école mais un peu rare les structures  officielles de formation dans notre ville. Et les privés font la loi »,   fulmine-t-il.

Le contact direct est aussi le moyen de renouer avec un électorat résigné à l’idée qu’on ne s’intéresse pas à lui, et qui pense que l’issue du scrutin ne changera pas son quotidien. Le plus souvent, les militants quittent leur interlocuteur avec un engagement oral. Ce n’est pas une certitude, mais c’est beaucoup plus que n’importe quel autre canal de communication ne peut obtenir.    

 La campagne se poursuit jusqu’au 28 juin et l’élection aura lieu le 30 juin.  Plus de 10 000 candidats sont  en lice  à la conquête de 1527 postes de conseillers municipaux.

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