Pomme de discorde entre les partis membres de l’ex-coalition des 14 et, à l’origine de la dislocation du regroupement, la question de don de 30 millions de F Cfa du président ivoirien, Alassane Ouattara reste toujours d’actualité. Cette fois-ci, c’est le chef de l’Alliance nationale pour le Changement (ANC), Jean-Pierre Fabre, qui passe à l’aveu.
« Nous avons donc pris connaissance du contenu du sachet qui est de trente millions. La décision a été prise d’en consacrer une partie à prendre soin des militants du PNP détenus dans les prisons du Togo et le reste à l’organisation des manifestations de la C14 », a déclaré l’opposant Fabre dans un entretien fleuve avec le périodique « Le Correcteur » mais précise « n’avoir jamais vu la couleur ».
Selon l’opposant, le don a été fait à la veille du sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO tenu le 31 juillet 2018 à Lomé.
Présent, Alassane Ouattara a rencontré le regroupement des 14 partis politiques de l’opposition togolaise dont l’ANC, le PNP, la CDPA, l’ADDI qui bataillaient pour obtenir des réformes constitutionnelles et institutionnelles.
A la fin, « le Président Alassane Ouattara remet à la délégation un sachet contenant de l’argent », affirme M. Fabre destiné, d’après lui à « soutenir les activités de l’opposition » « Aucun d’entre nous n’a cherché à connaitre le montant de cet argent, puisque ce n’était pas notre préoccupation », enchaîne Fabre.
Révélée par certains activistes et confirmée plus tard par certains membres de l’ex-C14, mais pas l’ANC et Fabre, l’affaire des 30 millions tenue secrète a été vue comme un « sabotage » de la lutte par les militants.
De retrait en retrait, la coalition n’a pas résisté aux vagues de commentaires. Mais, pour Fabre, c’est une ‘triste page ». Lors du récent conseil national de son parti, il a été décidé de ne plus « faire partie d’une coalition ou de regroupement ».
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