La conférence des Chefs d’Etat de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a décidé de la levée des sanctions imposées au Mali, après le coup d’État ayant renversé le 18 août le président Ibrahim Boubacar Keïta. La Cédéao souhaite ainsi « soutenir » la transition civile de 18 mois et appelle les partenaires à faire ainsi.
Dans une déclaration publiée le 5 octobre 2020, au lendemain de la formation d’un gouvernement, dans lequel les membres de la junte occupent des positions stratégiques, les dirigeants de la Cédéao disent « prendre en compte » des « avancées notables vers la normalisation constitutionnelle » dans ce pays pauvre, fragilisé depuis des années par les violences jihadistes et intercommunautaires.
« Pour soutenir ce processus, les chefs d’État et de gouvernement décident de la levée des sanctions sur le Mali. Ils appellent tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux à soutenir le Mali », peut-on lire dans cette déclaration signée par le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, dont le pays exerce la présidence tournante de l’organisation régionale, médiatrice dans la crise malienne.
« La libération de tous les officiels militaires et civils arrêtés »
Dans leur déclaration, les voisins du Mali demandent aux nouvelles autorités de la transition de « mettre en œuvre rapidement » les autres décisions prises par la Cédéao, « en particulier la libération de tous les officiels militaires et civils arrêtés » lors du coup d’État du 18 août.
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Ils réclament également à nouveau la « dissolution » du Conseil national pour le Salut du peuple (CNSP), l’instance mise en place par les militaires qui ont renversé le président Keïta lors d’un coup d’État qui n’a officiellement pas fait de victime.
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Avec AFP