La manifestation à laquelle ont appelé Monseigneur Phillippe Kpodzro et l’opposant candidat à la présidentielle du 22 février, Agbéyomé Kodjo ce vendredi 28 février à Lomé n’a pas finalement eu lieu. Très tôt le matin, les lieux de rassemblement entre autres Bè marché et Gakpoto ou encore le terrain du Collège Saint Joseph de Lomé ont été bouclés par les forces de sécurité et de défense (FDS). Parallèlement, les maisons de l’ancien archevêque de Lomé, et de l’opposant Kodjo ont été encerclées par les éléments des FDS.
En effet, dans un communiqué rendu public la veille, le ministre de l’administration territoriale a qualifié d’illégale la manifestation, pour faute de déclaration préalable comme prévue dans la loi régissant les manifestations publiques au Togo. Payadowa Boukpessi a prévenu que tous ceux qui s’y rendront seront « coupables de participation à une manifestation illégale », avant de conclure que des forces de sécurité seront déployées pour faire respecter la loi. De son côté, le ministre de la sécurité a donné l’ordre à la FOSEP, à la gendarmerie et à la police de « prendre les dispositions pour empêcher tout rassemblement aux lieux indiqués ».
Aussi, l’Union Nationale des Fonctionnaires Retraités du Togo a indiqué dans un communiqué « n’avoir invité aucun membre à une manifestation ce 28 février. Donc, déclare « s’abstenir à toute manif comparable à un désordre public ».
La manifestation qu’organisent Monseigneur Kpodzro et le candidat Agbéyomé Kodjo, fait suite à la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle du 22 février par la CENI donnant vainqueur le président sortant, Faure Gnassingbé à plus de 72,36%. Une victoire aussitôt contestée par le candidat de la dynamique Kpodzro, Agbéyomé Kodjo, qui, a déposé un recours devant la Cour Constitutionnelle et appelé à des manifestations de rue.