A la uneInternational

Ouattara : « Laissons les Ivoiriens le droit de choisir démocratiquement le Président… »

Le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara a été investi samedi candidat de son parti à la présidentielle d’octobre. Le troisième mandat qu’il brigue est jugé inconstitutionnel par ses opposants et  de nombreux observateurs.

« Je vous investis ce 22 août comme candidat du RHDP [Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix] à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 », a déclaré Henriette Diabaté, première vice-présidente du parti au pouvoir, devant des dizaines de milliers de partisans rassemblés au stade Houphouët-Boigny. Débout à ses côtés, le président Ouattara lui a ensuite donné des accolades.

« Après le décès d’Amadou, vous m’avez demandé de revenir sur ma décision de ne pas être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Après mûres réflexions, j’ai décidé, en mon âme et conscience et par devoir citoyen, de répondre favorablement à votre appel », a répondu le candidat après la cérémonie protocolaire. 
Promettant une « large victoire du RHDP, dès le premier tour, au soir du 31 octobre 2020 », en s’appuyant sur son projet, sa vision pour le pays, Alassane Ouattara insiste sur son devoir de « continuer par  renforcer la paix, la stabilité, la cohésion sociale et le rayonnement de la Côte d’Ivoire ». « Allons aux élections et laissons aux Ivoiriens le droit de choisir, démocratiquement, le Président de la République ! », a-t-il conclu.

Lire aussi-« La consolidation des acquis nécessite la préservation d’un climat social stable et apaisé », Alassane Ouattara

Âgé de 78 ans, le chef de l’État, élu en 2010 puis réélu en 2015, avait initialement annoncé en mars son intention de ne pas se représenter et de passer le relais à son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Mais celui-ci est décédé brutalement le 8 juillet d’un infarctus, contraignant Alassane Ouattara à revoir ses plans et à briguer un troisième mandat.

L’annonce le 6 août de sa candidature a provoqué des manifestations qui ont dégénéré en violences pendant trois jours, faisant six morts, une centaine de blessés et 1 500 déplacés. En outre, 69 personnes ont été interpellées, selon un bilan officiel.

Comme la précédente, la Constitution révisée en 2016 limite à deux les mandats présidentiels. Les partisans d’Alassane Ouattara affirment que la révision a remis le compteur des mandats à zéro, mais ses adversaires jugent anticonstitutionnelle une troisième candidature.

LAISSER UN AVIS

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page