Agbéyomé Messan Kodjo, président du Mouvement patriotique pour le développement et la démocratie (MPDD, ex-Obuts) a été désigné 31 décembre, candidat unique d’une trentaine de formations politiques de l’opposition et d’organisations de la société civile pour la présidentielle de 2020. Découvrez huit choses à savoir sur ce ténor de l’opposition.
Homme d’Etat
Né le 12 octobre 1954, Agbéyomé Kodjo fut président de l’Assemblée nationale du 22 juin 1999 au 29 août 2000 puis premier ministre sous le président Gnassingbé Eyadéma du 30 août 2000 au 29 juin 2002. Aussi, il fut ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture en décembre et a pris part à la Conférence nationale souveraine.
Exilé
Tombé en disgrâce auprès du président de la république d’alors, Gnassingbé Eyadéma, M. Kodjo a été contraint à l’exile en France après s’être opposé au fonctionnement du système qu’il a servi et de la famille Gnassingbé. Le 2 juin 2002, il publia, un document titré : « Il est temps d’espérer » dans lequel il a porté plusieurs griefs et dénonciations contre le régime. Ces accusations ont été balayées de revers de la main dans un long document réponse rédigé par le gouvernement sous Eyédéma, dans lequel il est écrit « Un chef qui trahit n’a droit qu’au poteau ».
Prisonnier
Kodjo a connu la prison. Poursuivi pour détournement lorsqu’il était directeur général du Port autonome de Lomé, il a été mis aux arrêts dès son retour d’exile et conduit sous escorte à la prison militaire de Kara au Nord du pays. Son séjour carcéral a duré soixante-trois jours. En 2010, il a été interpellé lors des investigations et enquêtes dans l’affaire des incendies des grands marchés de Lomé alors membre du Collectif Sauvons le Togo.
Membre du RPT
Agbéyomé Kodjo a été membre influent du parti unique, Rassemblement du Peuple Togolais, fondé par feu président Gnassingbé Eyadema et dissout en 2012. C’est sous ses couleurs, qu’il fut élu député dans le Yoto et plus tard huitième président de l’Assemblée nationale.
Président de parti politique
Libéré après plus de deux mois de prison en 2005, Agbéyomé Kodjo a fondé le parti Alliance avec un autre dissident du RPT, Dahuku Péré. En 2008, il retrouve sa liberté en créant l’Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire (OBUTS) devenu en 2018 peu avant les législatives du 20 décembre Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD).
Deuxième participation
Agbéyomé Kodjo participera en 2020 pour une seconde fois au Togo à une élection présidentielle. Cette fois-ci au nom d’une plateforme de partis politiques et d’organisations de la société civile. En 2010, sous les couleurs d’Obuts, il avait reçu 17 397 voix soit 0,9% derrière Faure Gnassingbé, 60,9%, Jean-Pierre Fabre, 33,9% et Yawovi Agboyibo, 3%.
Fervent chrétien et docteur
Marié et père de famille, Agbéyomé Kodjo est un fervent catholique. Titulaire d’un doctorat en économie, il a reçu en 2018, la distinction honorifique de Docteur Honoris Causa de l’Ecole de commerce de Lyon en France.
Député à l’Assemblée
Elu lors des législatives du 20 décembre 2018, Agbéyomé est actuellement député à l’Assemblée nationale pour la circonscription électorale de Yoto au Sud Togo. Il occupe par ailleurs la présidence de la Commission de la défense et sécurité.