Plus de 3,6 millions de togolais ont rendez-vous ce 22 février dans les urnes, pour choisir leur président parmi sept candidats en lice. L’opposition avec six prétendants parviendra-t-elle à mettre le président sortant Faure Gnassingbé, en ballottage pour un second tour ?
Le duel Faure Gnassingbé et six aspirants, Jean-Pierre Fabre, Agbéyomé Kodjo, Kuessan Georges, Komi Wolou, Tchassona Traoré, et Aimé Gogué à sa succession est très attendu. Remporter le scrutin dès le premier tour ce 22 février reste le grand enjeu. Alors que le président sortant Faure Gnassingbé mise sur un Coup K.O, l’opposition croit aussi en ses chances mais au second tour.
Et face aux moyens déployés par Faure Gnassingbé lors de la campagne électorale achevée le jeudi 20 février pour séduire du sud au Nord, de l’est à l’ouest les togolais il n’ y aura pas match. Pour cette élection, Faure Gnassingbé est allé, estime un observateur comme grand favori devant une opposition en rang dispersé.
Coup K.O
C’est le mot le plus usagé par le président sortant pendant les 15 jours de campagne électorale. Et devant les milliers de militants et sympathisants jeudi depuis Kara à 420 km de Lomé, il a rappelé le tempo : « Soyons confiants. Samedi, c’est le vote. Dimanche, un coup KO ! Un coup KO ! Un coup KO ! ».
Avec une soixantaine de meetings animés pendant les deux semaines de campagne et une véritable démonstration de force dans les rues de Lomé, Jean-Pierre Fabre, candidat de l’ANC ne cherche pas non plus un second tour. « Il entend remporter le scrutin ce 22 février dès le premier tour pour dérouler son programme de société », confie un cadre du parti sous anonymat. Mais, au pire des cas, il souhaite affronter le président sortant au second tour. Agbéyomé Kodjo, un autre opposant soutenu par l’ancien archevêque de Lomé, Monseigneur Kpodzro, est quant à lui, sûr de remporter de son côté le scrutin dès le premier tour : « de toutes les façons, on aura l’alternance le 22 février », a-t-il maintes lancé. Toutefois, il n’écarte pas l’idée d’un second tour pour réaliser un bon score.
Le pari de l’opposition sera de limiter les risques de fraudes, a souligné un observateur.
Le scrutin se déroule en présence de 280 observateurs internationaux issus des Nations Unies, l’Union Africaine, la Cédéao ou encore des ambassades des Etats-Unis, France, UE… au Togo.
L’opposition parviendra-t-elle à son objectif, remporter le scrutin dès le premier tour devant Faure Gnassingbé où cherchera-t-elle son second tour? Rendez-vous dans quelques heures.